"Ça s’appelle un crétin" : le philosophe Michel Onfray répond aux critiques de Manuel Valls

Publié à 09h25, le 09 mars 2015 , Modifié à 09h25, le 09 mars 2015

"Ça s’appelle un crétin" : le philosophe Michel Onfray répond aux critiques de Manuel Valls
Michel Onfray après avoir vérifié la définition de "crétin" dans le dictionnaire. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP

BATTLE – Michel Onfray n’est pas le premier fan de François Hollande et du gouvernement. Et ce dernier le lui rend plutôt bien. Après une interview au Point dans laquelle le philosophe déclare préférer "une analyse juste d'Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL", Manuel Valls l’a accusé de "perdre les repères" et de préférer l’intellectuel de la Nouvelle Droite à Bernard Henry-Lévy.

Des accusations que celui qui qualifie tour à tour le chef de l’Etat "d’ami de la finance", d'être quelqu'un qui ne "rien comprendre aux guerres idéologiques du 21e siècle", ou encore d’être un "Machiavel qui sourit", n’accepte pas. Mais alors pas tout.

Invité d’Europe 1 ce lundi 9 mars, Michel Onfray ne veut tout d’abord pas répondre au Premier ministre "parce qu’il n’a rien lu du tout". Il poursuit, visant l’entourage de Manuel Valls, ces "petits gominés trentenaires" :

Ses fameux conseillers en communication ont dû lui fabriquer une petite fiche, ils n'ont pas compris ce que j'avais écrit.

Et d’ajouter, plus véhément :

Je fais juste mon travail de philosophe en disant que je préfère une idée juste, et mon problème n'est pas de savoir si cette idée juste est de droite ou de gauche. J'ai l'impression que Manuel Valls pense le contraire, c'est à dire qu'il préfère une idée fausse, pourvu qu'elle soit de gauche, à une idée juste si elle de droite. J'ai vérifié dans le dictionnaire, ça s'appelle un crétin. Ce n'est pas insultant, c'est familier.

Quant à sa sortie dans le Point, Michel Onfray tient à expliquer sa pensée pour ne pas qu’elle soit détournée ou raccourcie comme l’a fait, selon lui, Manuel Valls. Il explique donc :

J'ai dit que je préférais une idée juste d'Alain de Benoist à une idée fausse de Bernard-Henri Lévy, et que si l'idée était juste chez Bernard-Henri Lévy et fausse chez Alain de Benoist, je préférerais l'idée juste de Bernard-Henri Lévy. Donc, je n'ai jamais dit que je préférais Alain de Benoist à Bernard-Henri Lévy.

Sophisme, quand tu nous tiens.

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