Ce député UMP qui voit Marion Maréchal-Le Pen présidente de la République

Publié à 17h40, le 17 mars 2015 , Modifié à 17h49, le 17 mars 2015

Ce député UMP qui voit Marion Maréchal-Le Pen présidente de la République
Marion Maréchal-Le Pen et Marine Le Pen © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT AFP

NOSTRADAMUS - "Une entreprise familiale", selon Thierry Mandon. Des Kennedy à la française , pour Marine Le Pen. Une tradition bien de chez nous , déja vue avec les Dassault, les De Gaulle, selon Jean-Marie Le Pen. La dynastie Le Pen règne sur le Front national. C'est un état de fait, constaté lors du dernier congrès du parti, en novembre 2014 à Lyon. Là-bas, dans la capitale des Gaules, Marion Maréchal-Le Pen est arrivée en tête à l'élection au comité central du FN. Bon quatrième, Florian Philippot reconnaissait ne pas avoir "ce coup de pouce de [s]'appeler Le Pen, qui reste indéniablement un coup de pouce".

La popularité de Marion Maréchal-Le Pen, trois ans seulement après être véritablement entrée en politique, a de quoi étonner - et énerver d'autres ambitieux. Certains l'imaginent aller loin. C'est le cas du député UMP du Val-d'Oise Philippe Houillon. Selon L'Express de ce mercredi 18 mars, l'élu francilien a fait savoir à son collègue de l'Assemblée Gilbert Collard à quel point il admire Marion Maréchal-Le Pen. Il a dit :

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Marine Le Pen ne sera jamais présidente de la République, Marion si.

 

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La députée FN du Vaucluse ne le nie pourtant pas. Son patronyme et l'histoire qui va avec sont une chance pour elle. Elle le dit sans détour, également dans L'Express :

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Cela va évidemment paraître prétentieux, mais je crois qu'il y a une aristocratie Le Pen. Il y a une forme de descendance, un peu comme dans ces familles de militaires où l'un des enfants se retrouve haut gradé à 30 ans sans que personne n'en soit étonné.

 

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Mais tout le monde n'avait pas forcément envie de voir Marion Maréchal–Le Pen monter aussi haut, aussi vite. À commencer par Marion Maréchal–Le Pen elle-même. La députée – qui a fait savoir fin février qu'elle pourrait partir dans le privé dès son mandat de député terminé, mais personne n'est obligé de la croire - n'avait pas très envie de se lancer.

Elle-aussi citée par l'hebdomadaire, Marine Le Pen explique comment elle a tenté de convaincre Jean-Marie Le Pen d'arrêter de pousser sa petite-fille à se présenter aux législatives de 2012. Elle raconte :

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Elle venait se plaindre auprès de moi pour que je dise à Le Pen de la laisser tranquille. Elle hurlait qu'elle ne voulait pas y aller ! Et, quand j'ai réussi à persuader papa d'arrêter, elle s'est finalement décidé à se lancer…

 

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Peut-être regrette-t-elle, aujourd'hui, d'avoir laissé éclore un monstre politique que certains imaginent à l'Élysée, une très jeune députée, beaucoup plus radicale que Marine Le Pen, rameuter derrière elle des troupes identitaires autrefois chassées du FN.

Du rab sur le Lab

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