SENS DU TIMING - "Effectivement", Cécile Duflot ne votera pas la confiance au gouvernement Valls II, mardi 16 septembre. Invitée de RTL ce 9 septembre, l'ancienne ministre du Logement l'explique longuement. "Les conditions ne sont pas remplies pour faire confiance à la politique qui est menée pour qu'elle fonctionne, tout simplement", dit-elle.
Pour autant, n'allez pas dire à Cécile Duflot qu'elle sort, de fait, de la majorité. Non non, pour l'écolo, cela n'a rien à voir. C'est ce qu'elle s'échine à expliquer à Jean-Michel Aphatie :
- Cécile Duflot : Qu'est-ce que ça veut dire être dans la majorité ?
- Jean-Michel Aphatie : Ca veut dire voter la confiance au Premier ministre.
- Cécile Duflot : Quoi qu'il dise ? Quoi qu'il fasse ? C'est une drôle de conception de la démocratie. Et, je vais vous dire, vous êtes en train de mettre le doigt sur, à mon avis, un des moments politiques particuliers que nous vivons, c'est-à-dire une crise démocratique, pas seulement une crise politique mais une crise démocratique.
Et, pour sortir de cette crise, l'écolo a une solution : la VIème République, une République parlementaire, "la fin de ce que François Mitterrand appelait 'le coup d'État permanent'", souligne-t-elle. C'est pourquoi elle demande à François Hollande, qui flirte avec les abysses de la popularité, d'organiser un référendum constitutionnel sur ce sujet, car, pense-t-elle, "une grande partie de la population est prête et mûre". Elle ajoute :
Je pense que c'est le moment. Je pense que lui aussi est conscient d'ailleurs. Il est à la fois acteur et prisonnier de ce système de cette Vème République.
Avec 13% d'opinions favorables, pas sûr que François Hollande se risque à organiser un référendum.