Ces socialistes qui mettent leur défaite aux municipales sur le compte du mariage pour tous

Publié à 12h20, le 01 avril 2014 , Modifié à 12h44, le 01 avril 2014

Ces socialistes qui mettent leur défaite aux municipales sur le compte du mariage pour tous
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C'EST PAS MA FAUTE A MOI - Après la défaite, la tentative d'explication. Les socialistes tentent, trois jours après leur défaite, de trouver les raisons de leur déconvenue électorale. Et certains d'entre eux ont une explication toute trouvée: le mariage pour tous. Dans les colonnes du Monde du 2 avril, le candidat socialiste à Marseille Patrick Mennucci et l'ancien maire d'Asnières (Hauts-de-Seine) citent tous les deux le mariage gay comme une des explications de leur échec. 

Dans son interview au MondePatrick Mennucci dénonce l'instrumentalisation faite du mariage gay :

Sur le terrain, on a toujours entendu les mêmes choses : les retraites taxées, le poids des impôts. Dans mon arrondissement, en centre-ville, il y a aussi eu la question du mariage pour tous. Pas chez des catholiques qui se seraient radicalisés – ceux-là ne votaient pas pour moi –, mais plutôt dans la communauté musulmane.

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Il y a eu une campagne assez dure menée sur le terrain. Des tracts avec ma photo en train de célébrer un mariage homosexuel ont été diffusés.

Question suivante, Patrick Mennucci en remet une couche :

Je confirme que ces mesures sur les grandes questions de société nous ont coûté des voix sur le terrain.

Même explication de Sébastien Pietrasanta, qui a perdu sa mairie d'Asnières-sur-Seine. Là aussi, le socialiste pointe le "radicalisme" et le "fondamentalisme", sans pour autant préciser s'il s'agit là de la communauté musulmane :

Dans ma ville, nous avons fait de mauvais résultats dans les quartiers où nous avions, il y a quelques années, une partie de notre électorat. Le vote de la loi pour le mariage pour tous puis l’instrumentalisation de la polémique sur la théorie du genre a pesé en alimentant les conservatismes. Malheureusement, dans les quartiers populaires, nous assistons à une montée du radicalisme, du fondamentalisme, qui s’est nourri de ces sujets.

Cela leur fait au moins un point commun avec Christine Boutin, qui a elle aussi expliqué la défaite socialiste aux municipales par l'adoption de la loi Taubira.  

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