Sa peine a été alourdie. Mardi 23 septembre, la députée des Bouches-du-Rhône Sylvie Andrieux a écopé d'une peine de quatre ans de prison - dont trois avec sursis – de 100.000 euros d'amende et de cinq ans d'inéligibilité, dans un dossier de détournement de fonds publics au profit d'associations fictives en lien avec le conseil régional.
Pas de quoi entamer le moral de la parlementaire, exclue du Parti socialiste en mai 2013 après sa première condamnation. Déjà, Sylvie Andrieux a décidé de se pourvoir en cassation. Surtout, la députée veut faire éclater "la vérité". Alors elle se bat.
Interrogée par Le Point juste après sa condamnation en appel, Sylvie Andrieux parle de de sa détermination. Elle le fait en décrochant un poème du mur de sa permanence parlementaire sur lequel est écrit : "C'est quand ça va le plus mal qu'il ne faut pas lâcher".
Pas question donc de quitter l'Assemblée. Elle s'en explique :
"Le pays est en faillite et les gens ne croient plus en rien. À 53 ans, je n'ai jamais connu ça. Est-ce une raison pour déserter et soigner ses bobos personnels ?
"
Désormais avec les "non-inscrits", elle pourra se prononcer sur le vote du budget. Car Sylvie Andrieux restera députée au moins jusqu'à ce que la Cour de cassation examine son dossier. Elle ajoute :
"Les gens me connaissent. J'ai la force de mes convictions. Si je n'avais pas la conscience tranquille, je ne serais pas là, proche des gens. Je suis une responsable politique, une élue à l'Assemblée nationale. Je le dois à ces gens. Je me battrai donc jusqu'au bout. Jusqu'à ce que la vérité éclate.
"
Mercredi 24 septembre, elle sera à l'Assemblée nationale et participera, comme prévu, à la commission de la Défense.