Deux mois d’apologie de Jean-Marc Ayrault par Bruno Le Roux

Publié à 12h39, le 20 mars 2014 , Modifié à 12h39, le 20 mars 2014

Deux mois d’apologie de Jean-Marc Ayrault par Bruno Le Roux
Bruno Le Roux et Jean-Marc Ayrault. © Reuters.

FAN DE – Laudatif. Depuis près de deux mois, Bruno Le Roux, patron des députés socialistes mais également intime de François Hollande, l’est avec Jean-Marc Ayrault. Le député PS de Seine-Saint-Denis se répand depuis le 23 janvier pour tresser les louanges du Premier ministre, alors que son poste est très convoité et que les rumeurs l’annoncent régulièrement sorti.

Retour sur deux mois d’apologie du Premier ministre par un ténor « hollandais » du premier cercle du chef de l’Etat. Une véritable ode au locataire de Matignon.

#23 janvier

Comme François Fillon, annoncé régulièrement remercié par Nicolas Sarkozy mais qui avait tenu à Matignon, l’ensemble du quinquennat, Jean-Marc Ayrault pourrait suivre son prédécesseur. C’est le souhait que faisait Bruno Le Roux le 23 janvier à Metronews :

Je souhaite au Premier ministre de faire un quinquennat complet car cela voudrait dire que nous avons marqué par des résultats l'action que nous menons depuis dix-huit mois.

#18 février 

Mi-Février, nouveau mouvement de panique dans la presse avec des informations prédisant un remaniement imminent, avant les municipales. Un remaniement avec changement de Premier ministre. Selon le Parisien, le 18 février, sans nier qu’il pourrait "y avoir de très bons candidats" pour le poste de chef du gouvernement, Bruno Le Roux, interrogé dans les couloirs de l’Assemblée nationale, où Jean-Marc Ayrault est parfois raillé, insistait sur la compétence de ce premier Premier ministre choisi par François Hollande :

Pour autant il y a aujourd'hui un très bon Premier ministre.

Fermez le ban.

#3 mars

Alors que sort l’affaire Copé/Bygmalion, Bruno Le Roux est l’invité de Ruth Elkrief sur BFM TV, le 3 mars. De nouveau interrogé sur le cas de Jean-Marc Ayrault, à quelques encablures du premier tour des élections municipales, le président du groupe SRC maintient sa lligne, saluant le travail de Jean-Marc Ayrault dans la mise en œuvre du pacte de responsabilité annoncé en janvier par François Hollande :

J’observe qu’il y a un Premier ministre qui, jour après jour, ne mène son action que pour l’hypothèse de la réussite, le plus vite possible, du pacte de responsabilité. 

#18 mars

En campagne pour les élections municipales, suivi par une journaliste du Figaro, le 18 mars, Bruno Le Roux revient encore une fois sur un éventuel changement de Premier ministre. Proche de François Hollande, le député du 93 explique le raisonnement du chef de l’Etat, qui fonctionne, non pas "par pulsions", mais "avec des colonnes plus et des colonnes moins". Et, selon lui, la colonne "plus" de Jean-Marc Ayrault l’emporte sur la colonne "moins" dans l’esprit du président, écrit le Figaro :

Il (Bruno Le Roux, ndlr) cite "sa capacité de travail, sa loyauté vis-à-vis du chef de l'État". Dans "la colonne moins", il évoque "l'animation de l'équipe gouvernementale". Le Roux réaffirme n'être "pas sûr du tout" que le premier ministre ait un successeur d'ici la fin du quinquennat. "Je plaide pour son maintien" ajoute-t-il.

#19 mars

Après avoir déjà mis en avant la "loyauté" de Jean-Marc Ayrault, terme qu’il reprend à nouveau, Bruno Le Roux met aussi en avant le courage du premier ministre "qui doit continuer", selon lui. Ainsi déclare-t-il à l’Opinion, le 19 mars :

 

Je le dis maintenant depuis plusieurs mois, la façon dont il mène aujourd’hui la politique de la France, avec du courage, sans chercher à se protéger, en alignant les réformes les unes après les autres, des réformes en profondeur… Je pense que c’est le Premier ministre qui doit continuer. C’est l’assurance d’une loyauté pour le Président de la République et pour les Français d’un comportement totalement désintéressé.

#20 mars 

"Admiration". Le mot n’avait pas encore été lâché. Invité des 4 Vérités, sur France 2 le 20 mars, le patron des députés socialistes se fait encore plus lyrique pour appuyer son soutien au Premier ministre. "Il s’oublie", déclare-t-il louangeur dans une ode à Jean-Marc Ayrault :

J’ai toujours pensé qu’il était un Premier ministre qui forçait l’admiration. Qui force l’admiration, par le fait qu’il est entièrement au service de la France. En toute loyauté avec sa majorité, avec le Président de la République, ne pensant qu’aux Français. Il s’oublie. Il fait partie de ces rares Premier ministre qui n’essayent pas de penser d’abord à eux et à ce qu’ils vont faire après. Il pense uniquement à ce qu’il fait et de ce point de vue là il force l’admiration. Je soutiens son action et j’espère qu’elle va continuer longtemps.

Du rab sur le Lab

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