Droit de vote des étrangers : Benoît Hamon ne voit "pas d’autres solutions que le référendum"

Publié à 16h40, le 07 novembre 2014 , Modifié à 16h50, le 07 novembre 2014

Droit de vote des étrangers : Benoît Hamon ne voit "pas d’autres solutions que le référendum"
Benoît Hamon. © Reuters.

Depuis son élection, en 2012, François Hollande ne cesse de repousser la mise en route de la réforme du droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections locales. La faute à l’impossibilité de réunir les 3/5e requis des parlementaires pour adopter une telle réforme constitutionnelle qui était pourtant l’un de ses engagements de campagne. Et ce n’est pas le basculement du Sénat à droite, fin septembre, qui va faciliter la tâche du chef de l’Etat.

Benoît Hamon, lui, veut encore "y croire". Invité du Bondy blog café pour une interview diffusée sur LCP et France Ô, dimanche 9 novembre, l’ancien ministre de l’Education nationale a ainsi développé :

François Hollande a annoncé en 2014, qu’après les élections cantonales et régionales et avant la fin du quinquennat, il ferait une proposition de mise en œuvre du droit de vote des étrangers aux élections municipales… je veux y croire… J’ai des désaccords avec ce Gouvernement, avec le Président de la République, mais là-dessus je veux y croire.

Mais, conscient que la nouvelle donne parlementaire issue de la victoire de la droite aux sénatoriales ne facilitera pas l’adoption du droit de vote des étrangers lors de ce quinquennat, Benoît Hamon propose l’hypothèse du référendum. La seule solution pour dépasser ce problème de majorité parlementaire :

Cela étant dit, ça va être compliqué avec un Sénat passé à Droite et je ne vois pas d’autres solutions qu’un référendum.

Car le droit de vote des étrangers est un tabou indépassable pour l’opposition – Bruno Le Maire parle de "dernier clou sur le cercueil de la Nation" - ainsi que pour le FN qui a viré une de ses eurodéputées qui y était publiquement favorable.

Autre problème, celui de l’opinion. Si, en mai 2013, 54% des Français se disaient favorables au droit de vote des étrangers, le chiffre est tombé à moins de 30% (29) en mars 2014.

Du rab sur le Lab

PlusPlus