Pierre Moscovici l'a dit et répété, ce jeudi 3 avril, au moment de quitter le ministère de l'Economie : son avenir rêvé passe par un poste de commissaire européen, à Bruxelles. L'Elysée lui a même déjà accordé son soutien, selon les informations d'Europe 1.
Problème ?
Elisabeth Guigou, député socialiste de Seine-Saint-Denis et présidente de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, a engagé, depuis plusieurs mois, une campagne pour le même poste.
Restée à la porte du gouvernement, ne compte pas s'effacer pour laisser la place au ministre débarqué, ainsi qu'elle l'explique dans une interview vidéo avec Les Echos, ce jeudi 3 avril :
Je l'ai pas caché, euh ... et euh ... c'est vrai que ça m'intéresserait.
Pourquoi ? Parce que l'Europe est à l'engagement de toute ma vie professionnelle, finalement.
A propos de Pierre Moscovici, Elisabeth Guigou promet que la "campagne" qui les opposera sera propre :
Il y a des concurrences positives et stimulantes, et nous sommes amis, donc voilà, il n'y aura pas de mots désagréables entre nous.
La député en appelle donc ... à l'arbitrage de François Hollande, directement :
Et puis c'est au Président de choisir, et c'est pas mauvais qu'il ait plusieurs bonnes cartes en main !
L'intégralité de son interview en vidéo :