TOI D'ABORD ! NON, TOI ... - Si François Hollande a rencontré une délégation de "frondeurs" mercredi 11 mars - une démarche très peu appréciée côté députés loyalistes - Manuel Valls ne veut pas, quant à lui, donner trop d'importance à ce rendez-vous. Chose amusante, ce 12 mars, Le Figaro fait dialoguer Premier ministre et représentant des frondeurs par articles interposés. Et visiblement, chacun attend de l'autre un signe.
Colonne de gauche , un Manuel Valls banalisant cette rencontre à coup de "c'est eux qui sont demandeurs, ce n'est pas une initiative du président". Surtout, le chef du gouvernement réaffirme qu'il ne changera rien à sa politique et en appelle à la "responsabilité" de ces députés socialistes rebelles :
"La règle du jeu est claire. C'est un appel à la responsabilité. A leur responsabilité. (...)
Ils savent qu'en tout état de cause il n'y aura ni changement de ligne politique, ni changement de Premier ministre. C'est donc à eux de dire comment nous pourrons continuer à vivre ensemble jusqu'en 2017 ; pas à moi.
"
Colonne de droite , un de ces frondeurs, Laurent Baumel, renvoie lui-aussi la balle à l'adversaire. S'il précise que le départ de Manuel Valls n'est pas un préalable au dialogue, il lui demande d'avancer ses pions le premier :
"On ne demande pas un virage à 180° mais une inflexion sérieuse. C'est à Manuel Valls de voir s'il peut la mettre en œuvre.
Est-il viscéralement attaché à la politique sociale-libérale qu'il mène ou est-il prêt à ces changements pour revenir à la ligne du Bourget ?
"
Visiblement, c'est avec Manuel Valls, et non François Hollande, qu'un apéro-rencontre s'impose pour les frondeurs.