François Lamy, ex-ministre, sort de son "devoir de réserve" pour critiquer l'interview de Manuel Valls aux Echos

Publié à 10h44, le 02 juillet 2014 , Modifié à 10h44, le 02 juillet 2014

François Lamy, ex-ministre, sort de son "devoir de réserve" pour critiquer l'interview de Manuel Valls aux Echos
François Lamy et Manuel Valls en juillet 2012. © Reuters

TROP C'EST TROP - Il dit lui-même avoir voulu s'imposer un "devoir de réserve" au moins jusqu'au mois de septembre. Mais François Lamy, ancien ministre délégué à la Ville du gouvernement Ayrault, débarqué lors de l'arrivée de Manuel Valls, n'est pas d'accord avec l'interview donnée par le Premier ministre dans Les Echos ce 2 juillet. Il le fait donc savoir sur Twitter.

Deux choses mettent en rogne celui qui a été directeur de campagne de Martine Aubry en 2011 : l'éventualité de toucher aux seuils sociaux dans les entreprises - une revendication du patronat - et la simplification du Code du travail, secondaire au vu des enjeux économiques selon l'ancien ministre.

François Lamy le fait savoir ce mercredi en citant des extraits de l'interview :

Dans Les Echos ce mercredi, Manuel Valls revient sur les seuils sociaux en demandant aux syndicats et au patronat de "s'emparer" de ce débat et de celui de la "simplification du code du travail", "avec toujours la volonté de rendre le fonctionnement de l'économie plus souple, plus efficace".

Le franchissement du seuil des dix, vingt, vingt-cinq ou cinquante salariés déclenche une série d'obligations légales pour les entreprises, que ces dernières perçoivent comme un frein à l'embauche. A partir de 11 salariés, il est par exemple obligatoire d'élire des délégués du personnel. A partir de 50 salariés, la société doit créer un comité d'entreprise, un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou encore mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi en cas de licenciements collectifs.

Autant d'obligations que le patronat souhaite diminuer en modifiant ces seuils sociaux. Le ministre du Travail, François Rebsamen, y est favorable. Le Parti socialiste y est opposé.

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