Deux communiqués nécessaires à Gérard Larcher pour se défendre d'une faveur fiscale accordée à sa belle-mère

Publié à 11h19, le 07 janvier 2015 , Modifié à 12h00, le 16 janvier 2015

Deux communiqués nécessaires à Gérard Larcher pour se défendre d'une faveur fiscale accordée à sa belle-mère
Gérard Larcher / AFP PATRICK KOVARIK

BROUILLON - Gérard Larcher était pressé de démentir. Alors que le Canard Enchaîné révèle dans son édition du 7 janvier 2015 que sa belle-mère a obtenu une faveur fiscale grâce à son intervention auprès de Bernard Cazeneuve, le président du Sénat dénonce "un titre tendancieux" et une affirmation "erronée". Dans son article, l'hebdomadaire satirique affirme que la "Résidence Club Neuilly", établissement privé réservé aux personnes âgées dont la belle-mère de l'ancien ministre de l'Emploi fut la présidente, a obtenu un dégrèvement de 449 184 euros sur un redressement initial de 498 599 euros suite à un échange de courrier entre Gérard Larcher et Bernard Cazeneuve, alors ministre du Budget.  

Alors, le président du Sénat a dégainé un communiqué puis un deuxième dans la foulée. Mais quelques différences apparaissent en comparant les deux communiqués.

Tout d'abord, la structure "Résidence Club Neuilly" a été transformée en "association gérant une résidence de plus de 200 sociétaires". Une modification qui a son importance puisque selon l'hebdomadaire ce "club très fermé" est composé "de personnes âgées, pas trop déshéritées". En clair, le nom de Neuilly est gommé tout comme la mention du caractère privé de l'établissement.

De plus, le premier communiqué de presse mentionne la date du 6 janvier 2015 alors que le communiqué a été diffusé le 7 janvier. Les dates auxquelles la belle-mère de Gérard Larcher a présidé l'association sont également absentes dans la première version du document.

Enfin, le dernier argument avancé par le président du Sénat consiste à dire que ce type d'intervention est fréquente puisque "de nombreux contribuables saisissent régulièrement leurs parlementaires pour demander un réexamen de leur situation fiscale".  

Voici les deux communiqués en question :

A noter que le ministère de l'Intérieur a également diffusé, sur son compte Twitter, un communiqué suite à la publication du journal en affirmant: "Prétendre qu'une faveur fiscale aurait été octroyé par le ministre du Budget, de façon discrétionnaire, ne correspond donc pas à la réalité". 

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