COMPLOT - Jean-Christophe Cambadélis en est persuadé. Les soutiens de Nicolas Sarkozy jouent un jeu dangereux. Selon lui, ils surjouent la crise de régime afin que l'ex-Président apparaisse comme "un recours", ce qui pourrait en réalité "propulser Marine le Pen à l'Elysée". Dans un entretien à l'AFP, relayé sur son blog vendredi 5 septembre, le premier secrétaire du Parti socialiste a d'abord réfuté toute idée de dissolution ou de démission:
La question de la dissolution (de l’Assemblée nationale, ndlr), voire de la démission (de François Hollande) ne se pose pas. Parce que, malgré la tempête, le président de la République tient bon.
François Hollande l'a d'ailleurs rappelé lui-même vendredi: il agira "jusqu'au bout" de son mandat. Dans la suite de son entretien, le député de Paris a pointé du doigt les responsables, selon lui, du climat agité en évoquant les soutiens de Nicolas Sarkozy:
Enfin, il ne faut pas être naïfs. Derrière tout cela, il y a la campagne des réseaux et des amis de Nicolas Sarkozy qui jouent la crise de régime pour pouvoir faire de Nicolas Sarkozy le recours au moment où celui-ci se présentera.
Des propos qui rappellent ceux qu'il avait tenu le lundi 1er septembre en félicitant ironiquement Alain Juppé par un "Bravo Monsieur Juppé" suite aux positions diverses des barons de l'UMP à propos d'une éventuelle cohabitation.