François Hollande a répondu, vendredi 5 septembre depuis un sommet de l'Otan au Pays de Galles, au passage le plus polémique du livre de Valérie Trierweiler. Dans Merci pour ce moment, cette dernière écrit notamment que le président de la République "n'aime pas les pauvres", qu'il appellerait "les sans dents".
Le chef de l'État a donc réagi à cette attaque et à la polémique qui s'en est suivi :
Je n’accepterai jamais, je dis bien jamais, que puisse être mis en cause ce qui est l’engagement de toute ma vie, je dis bien de toute ma vie, de tout ce qui a fondé ma vie politique, mes responsabilités, les mandats que j’ai exercés.
Je ne vais pas laisser mettre en cause ma conception de l’action au service des Français et notamment de la relation humaine que j'ai avec les plus fragiles, les plus modestes, les plus humbles, les plus pauvres, parce que je suis à leur service et parce que c’est ma raison d’être. Tout simplement ma raison d’être.
Le président avait auparavant tenu à rappeler qu'il y avait dans cette affaire "des questions de principe" :
Il y a d’abord la fonction présidentielle. Elle doit être respectée. Non pas pour préserver la pers qui a la charge de conduire la France comme chef de l'État, parce que j'assume pour ma part toutes les responsabilités de cette fonction. Non, respecter la fonction présidentielle, ce n'est pas préserver la personne, c'est préserver nos institutions, qui sont le socle de la République. Ça c’est le premier principe. Et puis il y en a un autre, c’est ce que je suis.
Le chef de l'État a également balayé les discussions sur son éventuelle démission avant le terme de son mandat, alors qu'il n'est plus crédité que de 13% d'opinions favorables selon un sondage : "J'agis et j'agirai jusqu'au bout", a-t-il assuré, affirmant qu'il "n'y a pas de sondage qui puisse interrompre le mandat que donne le peuple".
J'ai été élu pour cinq ans par le peuple français, je suis à mi-mandat, il n'y a pas de sondage, aussi difficile soit-il, [...] qui puisse interrompre le mandat que donne le peuple au président de la République.
Mon devoir, c'est de ne pas céder à je ne sais quelle pression [...], c'est de régler les grandes questions qui sont posées à la France, et je ne me départirai pas de ce qu'est ma responsabilité, je ne dévierai pas de cette règle de conduite.
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