Jean-Christophe Cambadélis juge "inévitable" l’abandon de l’objectif des 3% de déficit en 2015

Publié à 18h29, le 13 août 2014 , Modifié à 18h30, le 13 août 2014

Jean-Christophe Cambadélis juge "inévitable" l’abandon de l’objectif des 3% de déficit en 2015
Jean-Christophe Cambadélis © MaxPPP

Jean-Christophe Cambadélis n’aime pas cette règle des 3% du déficit public imposée par l’Union européenne. Il ne l’a jamais aimée. Et il ne s’en est jamais caché.

Dans une interview à paraître jeudi 14 août dans Les Échos, le patron du Parti socialiste va plus loin. Pour lui, il faut abandonner l'objectif d'un déficit public de 3% du PIB en 2015. C’est même "inévitable". Il précise :

Ces seuils ont été fixés avant la crise. Et aujourd'hui, il y a une nouvelle situation. On est dans une possible déflation. Il faut en tenir en compte.

Lors de son allocution pré-vacances d’été à l’Elysée, vendredi 1er août, Manuel Valls s’était inquiété d’un risque "réel" de déflation en Europe.

Déjà en avril, sur Europe 1, Jean-Christophe Cambadélis avait estimé que ce seuil des 3% n’était pas forcément un objectif obligatoire. Voici ce qu'il avait dit :

En tant que dirigeant du Parti socialiste, je dis que cela n’est pas obligatoire. Mais il y a des engagements de la France qui ont été pris au moment du référendum de Maastricht. Je ne suis pas choqué que la France respecte ses engagements mais en tant que dirigeant du PS, je combattrai pour desserrer cet étau sur l’ensemble des économies européennes pour qu’il y ait de la croissance.

Un mois plus tard, lors d’un débat organisé par Mediapart avec Emmanuelle Cosse et Jean-Luc Mélenchon, le premier secrétaire du PS avait pourtant assuré que l’orientation des 3%, annoncée par François Hollande lors de la primaire du Parti socialiste en 2011, avait été choisie par les sympathisants. "À partir de là, ça a fixé un cadre et ce cadre a été celui que l’on a développé", avait-il noté, non sans regrets. 

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