Jean-Luc Mélenchon s'insurge contre l'image donnée du "libérateur" Robespierre dans le jeu vidéo Assassin's Creed

Publié à 10h48, le 14 novembre 2014 , Modifié à 11h10, le 14 novembre 2014

Jean-Luc Mélenchon s'insurge contre l'image donnée du "libérateur" Robespierre dans le jeu vidéo Assassin's Creed
Jean-Luc Mélenchon © BORIS ALLIN/WORLDPICTURES/MAXPPP/B ALLIN

Il n'a pas le temps d'y jouer mais Jean-Luc Mélenchon s'intéresse fortement aux jeux vidéo, "une forme d'art" selon lui. L'ancien co-président du Parti de gauche a donc une opinion sur l'un des hits attendus de l'année, sorti jeudi 13 novembre : Assassin's Creed Unity. Et elle n'est pas très bonne.

L'ancien candidat à la présidentielle avait déjà dénoncé la propagande du jeu vidéo sur Le Scan. Il le refait ce vendredi 14 novembre sur France Info en détaillant, cette fois, sa vision de la Révolution française, cadre du jeu en question.

Sauf que Jean-Luc Mélenchon a très peu de temps pour parler d'histoire. Il le fait donc en résumant. Voici ce qu'il dit :

C'est [Assassin's Creed Unity] de la propagande contre le peuple. Le peuple, c'est des barbares, des sauvages sanguinaires. Alors en 1789, il y avait les pauvres nobles, le Roi qui est un traître, soit dit par  parenthèses, on a retrouvé des documents dans lesquels il appelait les armées ennemies à venir.  Marie-Antoinette, cette crétine qui est vernie, qui est célébrée comme la pauvre petite fille riche, elle a juste appelé son frère et filer du fric pour acheter des parlementaires et organiser l'invasion de la France. Et tous ces gens-là sont présentés comme des braves petites personnes.

Et Jean-Luc Mélenchon de poursuivre en défendant une nouvelle fois Maximilien de Robespierre, grande figure de la Révolution française et personnage pour le moins controversé au cœur de la Terreur. L'ancien candidat à l'élection présidentielle de dénoncer la vision donnée par le jeu Assassin's Creed Unity de Robespierre. Il dit :

Et celui qui est notre libérateur à un moment de la Révolution, car la Révolution dure longtemps, Robespierre est présenté comme un monstre. Robespierre a juste donné le droit de vote aux Juifs, a juste donné le droit de vote aux comédiens, a juste proposé le droit de vote des femmes et il s'est trouvé être l'un des responsables, ils étaient 15, 12 pardon, du Comité de salut public. Et donc on accable Robespierre parce que c'est la figure la plus allante de la Révolution.

Jean-Luc Mélenchon parle ainsi d'une "relecture de l'histoire" et dénonce "la haine de la République qui parcourt les milieux d'extrême droite". Et tout ça dans un jeu vidéo. Dans Le Monde, Antoine Vimal du Monteil, l'un des producteurs du jeu, explique qu'Assassin's Creed Unity "est un jeu grand public, pas un cours d'Histoire".

La défense de Robespierre est une constante du Front de gauche. En décembre 2013 par exemple, Jean-Luc Mélenchon avait ainsi dénoncé la reconstitution du visage du célèbre révolutionnaire. "En voyant le prétendu masque de Robespierre, comme beaucoup, j’ai vite compris que c’était un épisode de plus de la lutte idéologique sur le sens du contenu de la grande révolution. Les auteurs de cette farce n’ont pas lésiné sur les moyens de gruger le tout-venant", avait écrit l'ancien candidat à la présidentielle sur son blog.

Il ajoutait :

Disqualifier Robespierre, c’est depuis toujours disqualifier la Révolution, et à travers celle-ci son œuvre libératrice, les principes d’action politique qui ont triomphé avec elle.

Du rab sur le Lab

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