Pour François Hollande, l’homme africain est bien entré dans l’Histoire et il l’a prouvé à de nombreuses reprises, comme lors du Débarquement en Provence dont on célèbre, ce vendredi 15 août, le 70ème anniversaire.
Sur le porte-avion Charles de Gaulle en rade de Toulon, le président de la République a salué l’action de l’armée française, une "armée multicolore" comme il l’a nommée. Le président a remercié les combattants originaires des colonies et qu’on surnommait alors "les Indigènes" :
Voilà ce qu’était cette armée […] une armée qui rassemblait à la fois ceux de Brest et ceux de Bamako, ceux de Londres et ceux de Dakar, ceux d’Alger et ceux de Fort-de-France. Eh bien c’est cette armée-là qui a chassé les nazis de France et je voulais ici vous en rendre hommage.
Et François Hollande de rappeler la dette de la France vis-à-vis de ces hommes qui "n’envahissaient pas un pays mais le faisaient renaître". Saluant "les héros de Provence", il a ajouté :
Je veux vous dire la reconnaissance de la France. […] À la jeunesse d’Afrique, je veux lui dire que nous n’avons pas oublié le sacrifice des anciens et que la France sait ce qu’elle leur doit, même si elle a mis du temps la France, trop de temps, pour en tirer les conséquences, toutes les conséquences, en termes d’émancipation et de reconnaissance. Merci jeunesse d’Afrique d’être fidèle au message des anciens.
Un discours qui a donc surtout permis au chef de l’État de lancer un appel à l’unité de la France dans un été qui a vu de grandes tensions s’exacerber sur la place publique. "Depuis que la France existe, les Français n’ont pas les mêmes origines, les Français n’ont pas la même religion – et parfois ils n’en ont aucune – les Français n’ont pas les mêmes convictions, n’ont pas la même couleur de peau mais ils forment la France, ils sont la France. Il y a toute sorte de Français mais il n’y a qu’une seule France", a-t-il lancé.
Ou comment donner aux commémorations - dont François Hollande raffole - un écho actuel.