La ministre de la Santé Marisol Touraine recadre Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, sur les 35 heures

Publié à 09h06, le 21 novembre 2014 , Modifié à 10h35, le 21 novembre 2014

La ministre de la Santé Marisol Touraine recadre Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, sur les 35 heures
© Christophe Petit Tesson/Maxppp.

Emmanuel Macron a récidivé. Auditionné à l’Assemblée nationale sur les 35 heures, le ministre de l’Economie a certes défendu le dispositif et la logique sociale de réduction du temps de travail, mais il a surtout défendu l’idée d’un assouplissement nécessaire de cette durée légale. Ajoutant qu’il ne fallait pas mettre les 35 heures sur "un piédestal". Une sortie à mettre en parallèle avec ses propos sur le sujet juste avant son entrée au gouvernement.

Une sortie surtout peu appréciée au sommet de l’Etat, même si François Hollande tresse les louanges de son jeune ministre. "Ce n’est pas un sujet", a évacué après le Conseil des ministres Stéphane Le Foll.

C’en est un en revanche pour Marisol Touraine. Invitée de BFM TV ce vendredi 21 novembre, la ministre de la Santé a recadré son collègue de Bercy, lui administrant une petite leçon. "Aujourd’hui, les 35 heures sont une référence. Il n’y a pas de piédestal pour une durée du travail", a-t-elle lancé. Avant d’ajouter :

Les 35 heures ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si vous travaillez plus, vous allez avoir des heures supplémentaires. C’est quand même utile d’avoir des références. S’il n’y en a plus, quelle que soit la quantité de travail que vous faites, vous êtes payés la même chose.

Et de poursuivre sa diatribe pro-35h :

Vous savez, pour beaucoup de Français, l’objectif ce serait de pouvoir travailler 35 heures. Souvent, on ne leur propose même pas de contrat à 35 heures, on leur propose des contrats à 20 heures, 24 heures. J’entends beaucoup les entreprises demander plus de souplesse, plus de capacité à aménager les choses. Je voudrais bien entendre les entreprises s’engager pour de la sécurité, apporter des garanties à leurs salariés.

"Il faut plus de souplesse ?", interroge-t-elle faussement avant d’enchaîner : 

Fort bien, mais je dis soyons aussi attentifs à ce qu’il y ait plus de sécurité et de garanties apportées aux salariés. Occupons nous aussi des salariés. Pour eux les 35 heures, c’est un horizon qu’ils n’arrivent pas à atteindre. Aidons-les à l’atteindre.

Fermez le ban.

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