La secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes favorable à l'interdiction du port du voile à l'université

Publié à 12h31, le 02 mars 2015 , Modifié à 15h07, le 02 mars 2015

La secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes favorable à l'interdiction du port du voile à l'université
Pascale Boistard au Talk Le Figaro le 2 mars 2015.

LE VOILE À LA FAC - Invitée du Talk Le Figaro ce 2 mars, la secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes Pascale Boistard a expliqué être plutôt favorable à l'interdiction du port du voile à l'université :

"

Ça peut faire partie de ces espaces publics où le port du voile [est interdit]. C’est aux présidents d’université de dialoguer avec les étudiantes.

"

Prudente, elle n'a pas indiqué si elle souhaitait une nouvelle loi sur le sujet. Il faut "pouvoir en discuter", estime-t-elle simplement :

"

Je pense que l’université est un lieu où on doit pouvoir parler de tout constamment, je ne suis pas sûre que le voile fasse partie de l’enseignement supérieur.

"

Depuis avril 2011, le porte du voile intégral est interdit dans l'espace public. Le voile à l'école est quant à lui banni depuis 2004 dans le cadre de l'interdiction du port de signes religieux ostentatoires dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Aucune loi n'évoque donc la question de ce même voile à l'université. L'UMP Eric Ciotti a déposé une proposition de loi en ce sens le 18 février. Elle vise a "étendre le principe de laïcité aux établissements publics d'enseignement supérieur".

Le sujet avait déjà été soulevé en août 2013 après la publication de douze propositions du Haut conseil à l'intégration parmi lesquelles la fameuse interdiction dans l'enseignement supérieur. Manuel Valls ministre de l'Intérieur avait alors indiqué que ces idées étaient "dignes d'intérêt". Le même jour, la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso avait émis une opinion opposée en excluant tout débat sur le sujet :

"

L’université, ça n’est pas comme le collège, ça n’est pas comme le lycée, il s’agit de jeunes (…) majeurs. (…) Pour l’instant, aucune université n’a posé ce sujet (…) aucune université, encore une fois, n’a saisi le ministère à ce sujet. C’est donc que ça ne pose pas de problème, ce que je souhaite c’est qu’on n’invente pas de problème là où il n’y en a pas.

"

Depuis, la question s'est reposée avec l'exclusion d'un universitaire qui avait refusé de faire cours à une étudiante voilée. La sectétaire d'Etat aux Droits des femmes s'inscrit dans les pas de son désormais Premier ministre.

Du rab sur le Lab

PlusPlus