Le PRG menace de quitter le gouvernement, comme il l'a déjà fait quatre fois depuis le début du quinquennat

Publié à 16h06, le 12 octobre 2014 , Modifié à 16h25, le 12 octobre 2014

Le PRG menace de quitter le gouvernement, comme il l'a déjà fait quatre fois depuis le début du quinquennat
Jean-Michel Baylet @ PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

A FORCE DE CRIER AU LOUP - Cela devient presque une habitude. Dans une lettre adressée à François Hollande et Manuel Valls, qu'a pu consulter Le Monde, Jean-Michel Baylet, président du Parti Radical de Gauche a menacé l’exécutif d'un départ des ministres PRG du gouvernement. Ainsi, Sylvia Pinel et Annick Girardin sont directement concernées par cette menace alors que Thierry Braillard pourrait lui être exclu du parti car il est jugé trop "pro-Valls". Cette menace est la dernière en date d'une longue série débutée en juillet 2014.

Le Lab vous dresse les différentes mises en garde du PRG, sans conséquence pour l'instant.

>> Juillet 2014

C'est la réforme territoriale qui déclenche le mécontentement du parti. Alors, le 1er juillet dans un article du Monde, intitulé "les radicaux de gauche au bord de la rupture gouvernementale", Jean-Michel Baylet affirmait:

Nous avons eu un vote du comité directeur, en présence des ministres du PRG. Il nous a donné mandat de sortir du gouvernement si la situation reste bloquée sur ce dossier territorial. Nous sommes plus qu'en désaccord, nous sommes en rupture. Sur ce sujet, nous avons des raisons majeures et fondamentales de nous opposer. Nous nous opposerons. Je l'ai dit en tête à tête à François Hollande. 

>> Août 2014

Là encore c'est Jean-Michel Baylet qu s'exprime au nom de ses ministres. Dans une interview au Nouvel Observateur, le patron des PRG affirme que le sort de ses ministres dépendra du sort de la réforme territoriale avant de fustiger l'attitude d'Europe-Écologie Les Verts, qui avait menacé de quitter le gouvernement à plusieurs reprises:

Je ne veux pas me conduire comme les Verts qui ne cessaient de menacer de sortir de la majorité gouvernementale. Mais sur la réforme territoriale, nous sommes très déterminés. Si nous ne sommes pas entendus, si nous arrivons à un point de rupture, alors là, oui, nous prendrons nos responsabilités et nous partirons du gouvernement.

>> Octobre 2014

Mais il n'y a pas que les sujets de fond qui séparent le PRG de l’exécutif. Le 6 octobre, Jean-Michel Baylet s'exprimait au micro d'Europe 1 en accusant le PS de ne pas avoir respecté les accord électoraux lors des sénatoriales qui a vu le patron du parti perdre le siège qu'il tenait depuis 1995. C'est donc une nouvelle occasion pour le patron du PRG de menacer de départ:

L'accord électoral n'a été respecté nulle part. Nous sommes très contrariés, et c'est ce que je vais expliquer à François Hollande et Manuel Valls. Les candidats radicaux ont été fusillés volontairement par des grands électeurs socialistes. [...] C'est une chose possible, oui [NDLR: la sortie du gouvernement]

>> Octobre 2014

Visiblement, la défaite de Jean-Michel Baylet aux sénatoriales passe mal. L'un des symboles de la défaite de la gauche s'est donc plaint directement au chef de l'Etat et a rajouté d'autres motifs de rupture comme une "vraie réforme fiscale" ou encore la suppression des mesures de politiques familiale prise par le gouvernement. Mais le gros du dossier est bel et bien encore cette réforme territoriale. Nouveauté cependant, un ultimatum a été posé à François Hollande et Manuel Valls par le patron des PRG.  Si l'ultimatum au 17 octobre n'est pas respecté, alors le PRG pourrait quitter le gouvernement, entraînant dès lors un nouveau remaniement.

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