ALLO – Quand Gérard Depardieu n'est pas content, il prend son téléphone et le fait savoir à qui de droit. Ce fut le cas, en décembre 2012, quand le Premier ministre de l'époque Jean-Marc Ayrault avait jugé "assez minable" le départ de l'acteur sous les cieux bien plus cléments fiscalement de la Belgique puis de la Russie. Voilà une sortie qui n'avait pas du tout plu à l'interprète de Cyrano.
Gérard Depardieu avait alors pris son téléphone et appelé François Hollande pour se plaindre des mots prononcé par celui qu'il décrit comme un "colin froid". C'est ce qu'il raconte, ce jeudi 2 octobre au Point :
Ça c'est trop. J'ai même appelé Hollande […] Je lui ai dit 't'es content de toi ?' Il m'a dit : 'Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qu'a dit mon Premier ministre. Je lui ai dit qu'il avait de la chance d'être là, parce que ça aurait dû être Strauss-Khan, s'il ne s'était pas fait pincer la quéquette. 'Vive la France !, j'ai dit, je me barre'.
L'ancien Premier ministre et l'actuel président ne sont pas les seuls à subir les foudres de l'acteur. Toujours au Point, il évoque les anciens chefs de l'État. Valéry Giscard d'Estaing ? "C'étaient les affaires et le cul", résume-t-il. François Mitterrand ? "Un Borgia, ça se tuait dans les bureaux", analyse Gérard Depardieu.
Seul Nicolas Sarkozy trouve un peu grâce à ses yeux. "J'ai été très agacé par son comportement, mais sa nature a changé", reconnaît-il, reconnaissant quand même à l'ex-président qu'il "a fait ses preuves" en matière de représentation de la France à l'étranger.