MENTEUR MENTEUR – Christian Estrosi a regardé avec une grande intention l’interview de François Hollande, mardi 6 mai, sur BFMTV-RMC. Qu’en retient-il ? Pas grand-chose, à en croire le maire de Nice, invité sur i>Télé. Enfin si, un peu quand même:
J’ai surtout assisté en ce qui me concerne à un bel exercice d’autojustification. En réalité, c’était un aveu de sa part, l’aveu selon lequel il avait sous-estimé la crise et surtout la gravité de la crise.
De ce constat, Christian Estrosi tire une conclusion *positive* :
Pour la première fois, il disait la vérité. Et sa vérité, c’était quoi ? C’était d’avouer que pendant deux ans, il avait menti aux Françaises et aux Français. La vérité sur le mensonge. C’était une campagne de deux ans de mensonge. […] La vérité, c’est simplement d’avouer qu’il a menti, c’est cette vérité que j’ai entendu ce matin.
Et le député UMP des Alpes-Maritimes de dénoncer "ces deux ans où il expliquait qu’on aurait plus de plans sociaux, qu’on allait plus fermer d’usines, que le chômage allait chuter, que l’emploi allait repartir, que la croissance serait au rendez-vous".
Il a dit quelque chose qui est assez extraordinaire – pardon Audrey Pulvar – qui vraiment en politique est quelque chose auquel j’ai assisté pour la première fois. Il a dit 'en réalité, j’ai gagné par défaut'.
Un peu plus tôt sur BFMTV-RMC, François Hollande a en effet affirmé que, s’il avait gagné en 2012, "ce n'est pas parce que [il avait] un programme étincelant, c'est sans doute parce que [son] prédécesseur avait échoué".