François Hollande hué, mercredi 23 avril à Carmaux, lors de l’hommage rendu à Jean Jaurès, franchement, "ça fait mal au cœur" reconnaît vendredi 25 avril Christian Taubira, sur Europe 1.
La garde des sceaux livre un plaidoyer de l’action présidentielle, vraiment incomprise par les concitoyens français. La ministre de la Justice ose d’ailleurs formuler une critique envers celui qu’elle décrit comme ayant "un souci permanent, je dirais même obsessionnel, d’arranger la situation des Français" :
Moi si je me permets de lui faire un reproche – ce qui est très antirépublicain – mais j’oserais, je dirais que ce président a une trop grande élégance institutionnelle.
Par ce *reproche*, Christiane Taubira salue la volonté de François Hollande de ne pas taper sur ces prédécesseurs. Une "élégance institutionnelle" que n’a donc pas la ministre :
Il [François Hollande] n’a pas voulu faire état très clairement, le bilan a été établi, dans quel état nous avons trouvé les finances publiques. Nous savons que nous avons trouvé des sanctions, nous en trouvons encore, de l’Europe sur la France, par négligence de l’ancien gouvernement. […] Il a une telle notion de la responsabilité qu’il a voulu tout prendre sur lui et nous faire tout prendre sur nous.
Du coup, cette "élégance institutionnelle" pénalise le gouvernement, selon la garde des sceaux, ce qui pour elle est "profondément injuste". Heureusement, le gouvernement lui, hésite moins à critiquer le bilan de la droite au pouvoir.