Le secrétaire départemental adjoint du FN de Seine-saint-Denis et un militant PS s'accusent mutuellement d'agression

Publié à 17h08, le 13 mars 2015 , Modifié à 21h30, le 13 mars 2015

Le secrétaire départemental adjoint du FN de Seine-saint-Denis et un militant PS s'accusent mutuellement d'agression
© Montage via AFP

PAROLE CONTRE PAROLE - À une semaine et des brouettes du premier tour des départementales, la tension monte dans le 93.

Ce vendredi 13 mars, le secrétaire départemental adjoint du FN, Gilles Clavel, dit avoir été agressé par un militant socialiste. Contacté par le Lab, Jordan Bardella, secrétaire départemental du FN de Seine-saint-Denis, raconte que son adjoint était en train de coller des affiches pour les départementales, dans la matinée, quand un militant socialiste est arrivé en voiture pour lui aussi faire action de propagande. C'est là que le ton est un chouïa monté.

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Il a arraché les affiches que Gilles Clavel venait de coller et les a lancées sur sa voiture. Il lui a dit : 'Dégage ! On ne veut pas de tes merdes ici !'

 

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D'après Jordan Bardella, le socialiste a alors menacé Gilles Clavel avec le balai servant à coller les affiches. "Il a essayé de lui mettre un coup de tête mais Gilles Clavel l'a évité et s'est pris un gros coup dans l'épaule", raconte le frontiste qui précise que son adjoint est "rentré chez lui, sonné", avant d'aller chez le médecin.

Stéphane Troussel, lui, a une autre version. Le président PS du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis raconte au Lab comment s'est passée l'agression, selon ce que lui a rapporté le militant PS en question. D'après lui, c'est Gilles Clavel qui a commencé. Il dit :

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Notre militant était en train de coller des affiches quand le frontiste a retiré ostensiblement ses lunettes et a posé sa tête contre son front. C'est à partir de là qu'il y a eu un coup.

 

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Jordan Bardella explique qu'une plainte ou une main courante sera prochainement déposée au commissariat de Digny. Stéphane Troussel, lui, précise que le militant PS était déjà en train de déposer plainte pour la même affaire, vendredi 13 mars dans l'après-midi.

Deux versions et deux conclusions. Pour Jordan Bardella, cette agression est l'illustration de ce que vivent "depuis plusieurs semaines" les militants frontistes qui, dans le 9-3, "se font invectiver et menacer régulièrement par des militants d'extrême gauche". 

Stéphane Troussel, pour sa part, dit rester "de marbre" face aux "cris d'orfraie du FN". "Quand on voit le climat délétère que font régner les candidats FN qui osent sortir ici…", déclare le socialiste.  

[Edit 20h50]

Sur Twitter en fin d'après-midi, Jordan Bardella a affirmé que la plainte de Gilles Clavel avait été "accordée pour violence volontaire", au contraire de la plainte du militant socialiste, qui "n'[avait] pas abouti" :

Auprès du Lab, il ajoute :

 

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Gilles Clavel et le militant PS ont été confrontés. La version du PS ne tenait pas la route et était très confuse. L'officier de police judiciaire n'a pas jugé sa plainte recevable. 

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