LET'S GET READY TO RUMBLE - Ça ne va toujours pas mieux entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez. Les numéros 2 et 3 de l'UMP se détestent cordialement et ne s'adressent plus la parole. "Cela devient compliqué", confessait Brice Hortefeux, conseiller politique et très proche de Nicolas Sarkozy, début février. Tellement "compliqué" que le président du parti ne réunit plus la députée de l'Essonne et celui de la Haute-Loire que devant "témoins".
C'est ce qu'on apprend dans un article de M, le magazine du Monde, vendredi 13 mars. Cette mesure de précaution vise à éviter une altercation qui, disons, dépasserait le cadre de l'échange d'amabilités. M écrit :
"Nicolas Sarkozy ne les réunit qu’en présence de deux "témoins", Brice Hortefeux et Frédéric Péchenard, pour éviter qu’ils n’en viennent aux mains.
"
De quoi imaginer une baston entre les deux quadras, qui ne seraient donc peut-être pas si différents de certains parlementaires ukrainiens qui règlent leurs différends à coups de tatanes. Et Nicolas Sarkozy de se désespérer de cette querelle d’egos :
"C’est bien de penser toute la journée à leur gueule, mais ils font quoi pour le parti ? Avec tout ce que je fais pour eux, ils pourraient se rendre compte…
"
Le "rassembleur" n'apprécie donc pas franchement cette guéguerre entre la vice-présidente déléguée de l'UMP et le secrétaire général du parti. Il faut dire que leur inimitié s'est traduite, dans les jours qui ont suivi leur nomination, par des batailles de haute volée concernant la taille des bureaux de chacun et des blagues sur les crayons de couleurs. Bref : du gros niveau.
D'ailleurs, Nicolas Sarkozy s'attendait vraisemblablement à ces développements. Toujours dans M, l'ancien chef de l'État explique qu'il a installé NKM et Wauquiez au 7ème étage du siège du parti, rue de Vaugirard, "pour qu’ils fassent mumuse dans leur coin". Ses bureaux à lui ainsi que ceux de sa garde rapprochée se trouvent quant à eux au 8ème.
De manière générale, le patron de l'UMP a l'air un poil agacé des ambitions des uns et des autres au sein de sa "famille politique". Déjà en concurrence avec Alain Juppé, François Fillon et Xavier Bertrand pour la primaire de 2016, il garde un œil sur les Le Maire, NKM, Wauquiez ou Estrosi qui n'ont visiblement pas abandonné tout rêve de candidature. Ce qui suscite chez lui ce commentaire acerbe :
"Est-ce qu’il y en a un seul qui ne soit pas candidat à la primaire ? [...] Cette génération c’est : président de la République ou rien du tout.
"