Le très puissant patron de l'UDI et du Parti radical à Paris traite une collègue de "traînée" et de "vermine à exterminer" en plein bureau national

Publié à 15h30, le 16 mai 2014 , Modifié à 15h45, le 16 mai 2014

Le très puissant patron de l'UDI et du Parti radical à Paris traite une collègue de "traînée" et de "vermine à exterminer" en plein bureau national
Montage Le Lab à partir de photos Maxppp et Wikimedia (http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Olga_Johnson.jpg)

INFO LAB - "Traînée", "vermine à exterminer", menaces de licenciement: l'humiliation a duré une dizaine de minutes sans qu'aucune des 40 personnes présentes ne prenne la peine d'intervenir, ou si peu. Mercredi 14 mai, lors du bureau national du Parti radical, le patron de la fédération parisienne Patrice Gassenbach a violemment insulté une des vice-présidents du parti, Olga Johnson.

Mais n'allez pas croire que Patrice Gassenbach est allé chercher des arguments politiques contre sa collègue. Non, le patron des fédérations parisiennes de l'UDI et du Parti radical y est allé de ses insultes. En effet, selon un témoignage recueilli par le Lab, Patrice Gassenbach a tour à tour manié l'insulte et la menace de pression au licenciement :

On était habitué aux coups de colère de Gassenbach, mais là, la violence a passé un cran. Il s'est déchaîné contre Olga, l'a qualifiée de vermine à exterminer, de traînée. Il lui a également dit qu'il avait le bras long et qu'il la ferait virer.

Contactée par le Lab, Olga Johnson assure ne pas vouloir "alimenter la polémique", mais se dit "très blessée" par les mots de son collègue. Un autre participant au bureau national raconte que dès le début de la réunion, Patrice Gassenbach a fait venir l'élue du 17e arrondissement de Paris à ses côtés en tribune, pour mieux l'humilier devant le public. Pas de soutien pour Olga Johnson, ou presque: seul Laurent Hénart (que l'élue soutient dans sa course à la présidence du parti), aurait bredouillé des protestations, et Didier Bariani, ancien président du parti. 

Patrice Gassenbach, dont le Lab avait déjà parlé pour ses négociations tantôt musclées, tantôt hasardeuses, lors des municipales à Paris, soutient lui ouvertement Rama Yade dans sa course à la présidence du Parti radicale. L'ancienne ministre, interpellée sur Twitter après ce débordement, n'a cependant pas jugé utile de défendre sa collègue.

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