LIÈVRE ET TORTUE – "Pépère a bien des raisons d’être de bonne humeur", commente un proche de François Hollande, cité par L’Opinion. "Pépère", c’est le président et s’il est de bonne humeur, c’est parce qu’il pense, croit, espère, que son avenir politique n’est pas si sombre que cela.
C’est en tous cas le sentiment qu’a donné le chef de l’État lors de son escapade africaine de la mi-juillet. Ainsi, en privé, François Hollande a évoqué le cas de son populaire Premier ministre Manuel Valls. Voici ce qu’il a dit, cité par L’Opinion :
L’énergie, cela épuise, et Matignon encore plus vite.
Sous-entendu, d’ici 2017, Manuel Valls risque d’être un peu grillé pour prétendre se présenter à la présidentielle.
Mais Hollande n'a pas parlé que de son Premier ministre. Il s'est aussi intéressé à ceux qu’il pourrait affronter – au cas où il se présenterait à sa propre succession bien sûr. Ainsi a-t-il dit, selon le quotidien, qu’il ne craignait pas d’affronter Nicolas Sarkozy. Et pourquoi ? Parce qu’il l’a déjà battu une fois, qu’il est plongé jusqu’au cou dans les affaire et que l’UMP "est dans un tel état de délitement que la droite sera incapable de s'unir derrière un seul candidat", écrit L’Opinion.
Il a aussi évoqué Marine Le Pen, qu’il pense devoir affronter au second tour de la présidentielle. Le 20 juillet, cité par Le Parisien, François Hollande, "inquiet de voir l’extrême droite prospérer en silence", dixit le quotidien, avait lâché : "Ce n’est pas un risque, c’est une réalité."
La route est claire. Ah sauf qu’il y a quelques mois, sur BFMTV, François Hollande a promis face caméra qu'il ne sera pas candidat en 2017 s'il échoue sur le chômage. Il y a donc quand même un dossier à régler avant de penser à la réélection.