Loi Macron : des députés UMP veulent autoriser les entreprises "à licencier librement", sans justification

Publié à 09h05, le 03 février 2015 , Modifié à 09h14, le 03 février 2015

Loi Macron : des députés UMP veulent autoriser les entreprises "à licencier librement", sans justification
Laure de la Raudière. © PIERRE VERDY / AFP

JOUE-LA COMME GATTAZ - Pierre Gattaz a inspiré des députés UMP. Comme le préconisait en octobre 2014 le patron du Medef , ce qui avait provoqué une polémique, des députés du parti de Nicolas Sarkozy ont déposé un amendement au projet de loi sur la croissance et l’activité , de son petit nom loi Macron, pour autoriser les licenciements sans motif.

Ainsi onze élus UMP dont Laure de La Raudière, le porte-parole de l’UMP Sébastien Huyghe, le Monsieur primaire Thierry Solère ou encore le filloniste Jérôme Chartier cosignent cet amendement. Ils expliquent, dans l’exposé des motifs, vouloir autoriser les entreprises à licencier librement, dans la limite de dix licenciements sans motif par année :

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Cet amendement vient autoriser l’employeur à licencier librement un salarié, sans avoir à justifier les raisons de ce licenciement. L’employeur ne peut licencier plus de 10 personnes par an sans motif. Cette disposition n’est pas applicable si le salarié est enceinte, en congé maternité ou parental ou bien de longue maladie.

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Pour être applicable, cet amendement prévoit également que la France "sorte de la Convention 158 de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) qui interdit de licencier un salarié sans motif". Exactement ce que demandait le patron des patrons fin 2014 . "Ceux qui n’ont pas ratifié la Convention 158 possèdent un taux de chômage nettement moins élevé que la France", ajoutent ces onze députés UMP qui prennent l’Allemagne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne en exemple. Ils ajoutent :

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Si le gouvernement entend réellement relancer la croissance et l’emploi, une telle mesure s’impose.

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"En fait, en France, on préfère ratifier des conventions plutôt que de s’occuper réellement des causes du chômage…" concluent-ils ironiquement.

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