Rachida Dati sur le placement d'enfants proposé par NKM: "très grave et disproportionné"

Publié à 08h22, le 03 février 2015 , Modifié à 08h25, le 03 février 2015

Rachida Dati sur le placement d'enfants proposé par NKM: "très grave et disproportionné"

Il ne s'agirait pas de raconter n'importe quoi. C'est en substance le message de Rachida Dati à Nathalie Kosciusko-Morizet. Le 2 février au matin, la numéro 2 de l'UMP, ancienne rivale pour la mairie de Paris, a estimé que des mesures de placement des enfants devaient être décidées pour répondre au risque de radicalisation. La députée a ensuite pris pour "exemple concret" le cas de parents à Mulhouse emmenant leurs enfants en retard à l'école pour qu'ils aillent à la prière avant tout. Une "dérive radicale" pour NKM, s'apparentant à de la "maltraitance".

Invitée de BFMTV le soir-même, Rachida Dati lui demande en premier lieu de "préciser ses propos" puisque le maire de Mulhouse, Jean Rottner, supposé lui avoir fait part de ces cas, a donné une autre version . L'ancienne garde des Sceaux monte ensuite en puissance pour condamner l'idée "très grave et disproportionnée" de placer des enfants pour simple retard :

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J'ai été magistrat et une mesure de placement d'enfant c'est une mesure grave, dans des situations très graves. Et la radicalisation d'un enfant, souvent, ça se passe sur les réseaux sociaux. D'ailleurs vous avez beaucoup de parents qui découvrent, à leur insu, dans la douleur, leurs enfants radicalisé par les réseaux sociaux et Internet. Donc le sujet ce n'est pas les placements d'enfants.



Le motif ça serait: il est en retard, donc on place des enfants ?C'est très grave, et je considère ça disproportionné. Je pense qu'on a d'autres propositions beaucoup plus importantes à faire (...) que de dire que pour un retard on place un enfant.



Et il faut faire attention: vous voyez ce genre de choses qui diffuse, ça se propage et après ça refracture et ça divise les français. Donc il faut faire attention. Il faut qu'elle reprécise ses propos car si ce n'est pas le cas, faut faire attention.

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Le matin-même, NKM avait raconté son exemple en ces termes :

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Je vous prends un exemple très concret. A Mulhouse, le maire, qui est un ami, Jean Rottner, me dit que dans sa ville, il y a des dizaines d’enfants qui le matin arrivent tous les jours en retard parce qu’ils sont à la prière, ils sont emmenés à la prière par leurs parents. Et quand leurs parents sont convoqués, parce que les parents sont convoqués, les parents expliquent qu’il y a des autorités religieuses supérieures à tout et supérieures à celles de la République.



Je vais être très précise. Aujourd’hui, la moitié des signalements qui sont faits à la protection judiciaire de la jeunesse sont faits par l’Education nationale. Et très souvent, ils sont faits pour des motifs de violence : soupçons d’inceste, maltraitance. Je dis que la dérive radicale, c’est une maltraitance. Cela le conduit où, l’enfant, de ne pas aller à l’école et d’aller à la prière à la place ? Donc je dis qu’il faut poser la question du placement de l’enfant.

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Sans vouloir contredire totalement Nathalie Kosciusko-Morizet, le maire de Mulhouse a précisé que certains parents pouvaient aller eux-mêmes prier le matin et donc emmener leurs enfants avec retard, mais qu'il ne s'agissait pas d'enfants devant se rendre à la prière plutôt que d'aller à l'école.

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