Le sujet l'énerve un peu. Ce lundi 29 septembre, Marine Le Pen défend David Rachline et Stéphane Ravier, les deux nouveaux sénateurs FN élus dimanche. En cause, le cumul des mandats opéré par les deux frontistes, respectivement maire de Fréjus et maire du 7e secteur de Marseille. Et donc, depuis dimanche 28 septembre, sénateurs.
La présidente du FN ne voit aucun problème à cette situation. Pour elle, il n'y a pas de contradiction entre la position du parti et la situation des deux néo-sénateurs.
Voici ce qu'a déclaré Marine Le Pen sur Europe 1 :
"Je ne crois pas du tout qu'il y ait une incohérence de notre part. Nous avons clairement dit que nous étions contre le cumul des mandats mais nous appliquerons le non cumul quand les autres se l'appliqueront eux aussi.
"
Fin 2013 et début 2014, les deux députés FN à l'Assemblée, Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard, s'étaient montrés particulièrement fermes sur le sujet lors des débats sur le non-cumul. La députée du Vaucluse avait notamment visé les sénateurs qui ne veulent pas se voir appliquer le non-cumul d'un mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale.
Mais cette positon est, pour la présidente du FN, non applicable en l'état. En tous cas tant que les autres partis ne se plieront pas eux-aussi au non-cumul des mandats. Elle ajoute :
"Nous sommes confrontés à des mouvements politiques qui sont beaucoup plus puissants que nous, qui ont des leviers de décision qui sont bien supérieurs aux nôtres, qui ont des subventions qui sont 5 à 8 fois plus importantes que les nôtres. Alors oui, pour faire entendre la voix des millions de Français que nous représentons, nous ne ratons aucune occasion.
"
Quitte à renier, même temporairement, la position du parti.
La loi sur le non-cumul du mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale doit s'appliquer en 2017.