Marine Le Pen a affirmé dimanche 30 novembre, en clôture du congrès du Front national à Lyon, qu'"il ne fait plus aucun doute [qu'elle sera] au second tour de l'élection présidentielle de 2017". "Mieux, l'ancien président de la République et le nouveau se bagarrent aujourd'hui pour savoir qui montera sur la deuxième marche", a ajouté la présidente du FN, réélue avec 100% des suffrages exprimés.
Mais n'allez pas croire que la cheffe frontiste méprise ces adversaires. Invitée du JT de France 2, ce dimanche 30 novembre, elle a nié sous-estimer ses adversaires politiques. Et, du moins en ce qui concerne François Hollande, elle l'a fait en des termes particuliers :
"Il ne faut pas prendre à la légère ses concurrents. Je pense que François Hollande est une sorte de culbuto, c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'il est couché mais il arrive toujours à se redresser. Et donc il faut considérer, à mon sens, qu'il sera candidat.
"
La président du NF reprend donc à son compte l'un des surnoms dont était affublé François Hollande au PS. Cette comparaison permet ici à Marine Le Pen de critiquer le bilan de François Hollande et celui de Nicolas Sarkozy. Elle autorise surtout la frontiste à dessiner les contours de la campagne présidentielle de 2017 selon ses desiderata. C'est ce qu'elle a fait à Lyon, c'est ce qu'elle refait sur France 2.
Le paradoxe, c'est que la candidature de François Hollande parait beaucoup moins évidente au Parti socialiste.
À noter que cette comparaison avait déjà utilisée par Marine Le Pen. Interrogée par L'Opinion le 25 novembre, elle avait estimé que ceux qui pensent que François Hollande démissionnera "se trompent lourdement". "Je pense non seulement qu’il ne démissionnera pas, mais qu’il sera candidat à sa réélection. C’est son côté Culbuto", avait-elle ajouté.