En ce jeudi 6 novembre, François Hollande est aussi près de la fin de son mandat que du début. La soirée de liesse de la Bastille est bien loin, et aujourd’hui, les socialistes commencent à perdre leurs certitudes. Ils sont loin d'être tous très confiants quand à l’avenir présidentiel du chef de l’État. Le Lab a fait le point sur les prévisions des socialistes pour 2017.
#Hollande, candidat naturel
Parmi ceux qui croient à la candidature de François Hollande pour 2017, on retrouve bien évidemment des membres du gouvernement. Parmi lesquels le Premier ministre, Manuel Valls pour qui le président est “un candidat naturel pour 2017”. Claude Bartolone fait lui aussi confiance au président de la République.
#Pas si sûr
Ceux-là doutent, mais pas pour les mêmes raisons. Emmanuel Maurel, animateur du courant Maintenant la gauche, représente ici l’aile gauche du PS qui réclame des primaires pour 2016. Avec, en creux, une critique violente de l’orientation politique du gouvernement.
Un autre collectif non frondeur et récemment créé à gauche, Cohérence socialiste, avec à sa tête les députés Karine Berger, Valérie Rabault, Alexis Bachelay et Yann Galut, demande également une primaire.
Jean-Christophe Cambadélis, en tant que premier secrétaire du Parti socialiste, reste d'une prudence de sioux face à la candidature de François Hollande. Il avait déclaré au 1er septembre.
Je suis un premier secrétaire du PS qui n’a pas de candidat à l'élection présidentielle.
#Ils n’y croient plus
Benoît Hamon, Delphine Batho et… Michel Rocard. Voilà ceux qui ne voient pas François Hollande investi une seconde fois par le Parti socialiste. Les deux anciens ministres désormais "frondeurs" sont très critiques à l’égard de la politique de François Hollande et Manuel Valls. L'ex-ministre de l'écologie écrivait dans son livre, Insoumise :
Tes amis annoncent déjà ta candidature pour 2017. Quelle drôle d'idée! Au fond, tu le sais bien, il n'y aura pas de deuxième mandat pour toi.
L’ancien Premier ministre a voulu, de son côté, donner un conseil au président de la République : “Je ne pense qu’il ne souhaite ni ne puisse se présenter, et moi-même je le lui déconseillerais.”
#Il s’y croit déjà
La seule élection qui intéresse Arnaud Montebourg, on le sait, c’est la présidentielle. Une primaire est inéluctable selon l’ancien ministre de l’Economie, parti en août dernier.