HISTOIRE DE SIGLES - Vous avez aimé l'élection un poil controversée du président de l'UMP en 2012 et l'intervention de la COCOE ? Vous allez adorer les troubles pour la présidence de l'UDI et le rôle de la CNAT, alias Commission nationale d'arbitrage et de transparence de l'UDI.
Car, comme à l'UMP en 2012, l'élection du président de l'UDI n'est pas des plus sereines. En témoigne cette conférence de presse convoquée mercredi 5 novembre par Hervé Morin, l'un des deux finalistes pour prendre la succession de Jean-Louis Borloo.
L'ancien ministre de la Défense s'étonne de certaines irrégularités en marge du premier tour de l'élection du président de l'UDI, notamment dans l'Hérault et en Seine-Saint-Denis.
Dans le premier département, Le Point parle, ce mercredi 5 novembre de "circuits d'adhésion douteux" ; dans le second, où est élu l'autre finaliste Jean-Christophe Lagarde, Hervé Morin évoque de "forts soupçons de clientélisme". Bref, c'est mouvementé.
Du coup, mercredi 5 novembre, Hervé Morin a demandé à la CNAT de "faire la lumière" sur les supposés litiges évoqués par les médias, rapporte Le Scan. Il a dit :
On va laisser s'achever le scrutin. Nous sommes convaincus que nous allons gagner. Nous demandons à la CNAT de contrôler.
Avant même que cette demande ne soit formulée, l'entourage de Jean-Christophe Lagarde contre-attaquait par voie de communiqué. Voilà ce qu'écrivaient Vincent Capo-Canellas, représentant de Jean-Christophe Lagarde à la CNAT, et Stéphane Salini, son directeur de campagne :
Comme ces deux candidats [Herve Morin et Jean-Christophe Fromantin, ndlr] et leurs entourages multiplient les insinuations et les accusations sans preuve, nous les invitons à saisir ces autorités de contrôle impartialesplutôt que de chercher à salir sans fondement le scrutin.
La CNAT va donc avoir du travail. Ah au fait, cette commission est présidée par Jean-Léonce Dupont, sénateur du Calvados et proche d'Hervé Morin, selon l'entourage de Jean-Christophe Lagarde. Elle est également sous contrôle d’un huissier de justice.