Marine Le Pen justifie son refus de débattre avec Martin Schulz sur le plateau de "Des Paroles et des Actes"

Publié à 09h16, le 14 avril 2014 , Modifié à 09h16, le 14 avril 2014

Marine Le Pen justifie son refus de débattre avec Martin Schulz sur le plateau de "Des Paroles et des Actes"
Marine Le Pen (Captures d'écran LCI)

Nouveau jour, nouveau plateau, mais même débat. Lundi 14 avril, sur LCI / Radio Classique, Marine Le Pen est revenue sur le déroulement de l’émission Des Paroles et des Actes, jeudi 10 avril, sur France 2. La présidente du Front national a justifié son refus de débattre avec Martin Schulz, président du Parlement européen et candidat des socialistes à la tête de la Commission européenne :

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Je ne vois pas d’intérêt de discuter avec des étrangers dans une campagne nationale. Je suis pour la suppression de la Commission européenne. Par conséquent, aller donner une légitimité au futur président - peut-être - de la Commission européenne, en débattant avec lui, ça n’a aucun sens. […] En quoi, alors que je suis souverainiste, que je me bats justement pour que mon pays reprenne sa liberté, reprenne sa souveraineté, j’accepterais de voir les socialistes se défiler en envoyant un Allemand pour débattre contre moi ? […] C’est [Martin Shulz, NDLR] n’importe qui.

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La nationalité de Martin Schulz serait donc à l’origine du refus de Marine Le Pen. Mais derrière cette remarque, la présidente du Front national cherche surtout à attaquer les socialistes :

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Pourquoi ils envoient monsieur Schulz d’après vous ? Parce que personne ne veut venir débattre. Personne. Vous entendez ? Personne n’a voulu, ni d’ailleurs au Parti socialiste, ni d’ailleurs à l’UMP.

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Yann Galut, député PS du Cher, avait pourtant bien accepté de se confronter à Marine Le Pen, tout comme Alain Lamassoure, tête de liste UMP en Île-de-France pour les européennes.

Jeudi 10 avril, invitée de Des Paroles et des Actes, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle avait refusé de débattre avec Martin Schulz. Ce dernier avait donc été décommandé, comme l’avait révélé le journaliste Jean Quatremer. Mercredi 9 avril, sur son blog, le correspondant à Bruxelles de Libération avait jugé que "le service public n’a manifestement rien à refuser à la présidente du FN".

En début d’émission, jeudi 10 avril, David Pujadas avait adressé un message à son confrère. "Personne ne dicte sa loi à quiconque ici et comme partout ailleurs, quand on organise un débat politique, un face-à-face, eh bien c’est entre deux personnes consentantes. On ne peut pas forcer quelqu’un à dialoguer et cela quel que soit l’invité", avait-il assuré. 

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