Municipales : François Bayrou se défend de tout cumul de mandat grâce à ses précédentes défaites

Publié à 11h31, le 28 mars 2014 , Modifié à 12h12, le 28 mars 2014

Municipales : François Bayrou se défend de tout cumul de mandat grâce à ses précédentes défaites
François Bayrou (Reuters)

SERIAL LOSER - La défaite – y compris politique – peut avoir du bon. C’est ce que sous-entend François Bayrou, vendredi 28 mars, sur Sud Radio. Son adversaire à la maire de Pau, le socialiste David Habib l’attaque sur ses prétendues ambitions parisiennes, répétant à l’envi que Pau n’est qu’"un énième marchepied" pour François Bayrou. Pas du tout, rétorque le président du Modem, candidat aux trois dernières élections présidentielles.

Est-ce que vous croyez que je serai assez bête, assez inculte, assez désolant, pour avoir cet immense investissement en disant "désormais ce sera mon mandat, ma mission" pour le lendemain matin l’oublier et repartir en direction du bocal parisien ?

Et, pour étayer ses propos, François Bayrou a un argument imparable : ses nombreuses et précédentes défaites :

Je ne serai pas député, député européen, sénateur, ou autre chose. Excusez-moi, je suis le seul à pouvoir dire ça.

C’est donc par l’angle du cumul des mandats que le centriste choisi d’attaquer son adversaire PS. François Bayrou n'est pas un cumulard, au contraire de David Habib :

Mon adversaire qui dit que serais fasciné par la vie politique nationale ? Il est député. A-t-il l’intention de démissionner ? En aucun cas. Il a annoncé urbi et orbi qu’il garderait son mandat député et qu’il serait maire. Il cumule les mandats sans aucune vergogne. 

De fait, François Bayrou n’a aucun mandat électif. Mais ce n’est pas un choix : le chef du Modem a échoué trois fois à l’élection présidentielle (2002, 2007 et 2012), une fois aux législatives des Pyrénées Atlantiques (2012), deux fois à la municipale de Pau  (2001, 2008). Le non-cumul par obligation.

Concernant ses grandes espérances nationales, le président du Modem ne ferme en revanche aucune porte. "Ce n’est pas une injure de s’intéresser à l’avenir du pays et d’avoir la capacité éventuelle de faire entendre une voix pour son pays", dit-il. 

Du rab sur le Lab

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