"On va vers un vrai vote sanction. On va serrer les dents. Mais dimanche prochain, ce sera feu sur le quartier général." Le "quartier général" visé par ce socialiste, "pilier du Parlement", cité en off dans Le Figaro, n’est autre que l’exécutif : l’Elysée et Matignon, François Hollande et Jean-Marc Ayrault.
Le PS espérait éviter une bérézina, estimant que le local primerait sur le national. Ça n’a pas été le cas et deux ténors de la majorité, François Rebsamen et Martine Aubry, dont les résultats sont en nette baisse par rapport à 2008, le justifient par les mauvais résultats du gouvernement.
A l’AFP et au Parisien, le sénateur PS et maire de Dijon, forcé à un second tour, estime que "c’est un avertissement sévère pour la politique gouvernementale".
Et ce proche de François Hollande d'ajouter :
Une partie des électeurs de gauche nous a dit : ‘arrêtez vos conneries !’
Quant à la maire de Lille, qui figure parmi les premiers ministrables potentiels, elle a été tout aussi sévère avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, déplorant que la politique menée "ne donne pas de résultats assez vite". "Et je les comprends", insiste-t-elle face aux électeurs qui se sont détournés des listes de la majorité.