Municipales : faut-il faire parler de soi, en bien comme en mal, pour gagner une élection ?

Publié à 19h20, le 28 mars 2014 , Modifié à 16h17, le 14 octobre 2015

Municipales : faut-il faire parler de soi, en bien comme en mal, pour gagner une élection ?
Capture d'écran du site Lacotedeselections.com le 28 mars 2014.

Le candidat élu est-il celui qui aura fait le plus parler de lui, en bien comme en mal ? C'est ce que peut laisser penser une étude réalisée par la start-up Brand and celebrities depuis le 26 février dans 14 villes françaises. Cette dernière a mesuré quotidiennement la cote de popularité des candidats en fonction de leur visibilité sur la toile : à quel point parle-t-on d'eux dans les médias, sur les sites internet et sur les réseaux sociaux ? Et ce qu'importe le ton, favorable ou non, des commentaires.

L'étude, visible sur ce site, a été réalisée à titre expérimental et sans ambition empirique, explique le directeur général de Brand and celebrities, Quentin Bordage, au Lab. Son résultat est cependant intéressant dans certaines villes où les sondages traditionnels s'étaient trompés.

A Marseille par exemple, l'algorithme développé a placé Stéphane Ravier en deuxième position derrière Jean-Claude Gaudin dès le 7 mars, laissant Patrick Mennucci bon troisième. Soit le résultat final. Les sondages prédisaient en revanche un score en dessous des 20% pour le candidat FN et un socialiste en deuxième position.

 

A Paris, la cote de visibilité de NKM n'a cessé de côtoyer celle d'Anne Hidalgo dans cette étude, la dépassant même entre le 6 et le 11 mars. Une situation serrée à l'image du résultat final : 35.6% pour la candidate UMP contre 34.40% pour la socialiste. Le 21 mars, un sondage BVA pour RTL les plaçait encore à deux points d'écart, avec respectivement Anne Hidalgo en tête.

A Hénin-Beaumont ou Forbach, villes où le score du FN au premier tour a été plus important que prévu, au point d'élire Steeve Briois dès le premier tour, l'étude les plaçait largement en tête dès le départ.

Pour évaluer la visibilité des candidats, l'algorithme mélange des éléments "statiques", (qui sont les candidats, qu'ont-ils fait dans leur vie ?) et des éléments fluctuants : quelle est leur influence sur les réseaux sociaux ? A quel point sont-ils visibles dans les médias, sur les blogs, les posts facebook, les tweets ou les comptes instagram ?

Visibilité ne veut pas dire popularité, précise Quentin Bordage. Il est aujourd'hui impossible de faire une étude qualitative sur ce qui est dit de ces candidats, impossible de déterminer si on parle d'eux en bien ou en mal :

L'étude est purement quantitative, elle ne prend pas en compte le good buzz ou le bad buzz. Et vu des résultats du 1er tour, ce qui compte est bien de faire parler,quel que soit le contenu, pour obtenir le plus de voix.

Faire du bruit pour être élu ? Les premier éléments esquissés par cette étude seront confortés, ou non, dimanche 30 mars.

Du rab sur le Lab

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