Olivier Besancenot n’est pas un politique comme les autres : il ne lisse jamais son discours au nom de la bienséance. Flûte et zut, très peu pour lui.
Il l’a prouvé une nouvelle fois, ce vendredi 22 août, sur l’antenne d’Europe 1, lors d'un appel à la mobilisation contre la politique de François Hollande :
"Soit du côté de la gauche sociale, syndicale et politique on bégaye parce que c’est le PS qui est au pouvoir et qu’il nous fait une politique de merde et puis on dit 'finalement on ne peut rien faire', soit on prend ses responsabilités.
"
Ce qui ne plait pas à Besancenot, c’est – entre autres - l’obstination du gouvernement à "maintenir le cap" de ses réformes. Non, ça, vraiment, l’ex porte-parole du NPA ne le comprend pas :
"Jusqu’à présent on savait qu’ils allaient contre un mur. Maintenant ils y vont en roue arrière, c’est-à-dire encore plus vite. Je ne suis pas franchement étonné, je ne vais pas jouer le mec qui dit, en gros 'oh grande surprise'.
"
Révolté. Pas résigné. Besancenot entend donc s’opposer encore plus à la politique menée par Hollande & Cie. "La proposition unitaire que je formule ce matin à toute la gauche non-gouvernementale, c’est d’organiser un contre-sommet social, vu la teneur des réformes qui ont été d’ores et déjà été annoncées, et qu’on arrive à faire en sorte qu’il y ait une mobilisation massive au moment du vote du budget qui va intervenir fin octobre", a-t-il lancé.