FAIRE-PART DE DÉCÈS - Sachez-le, l'UMP est morte. C'est en tout cas ce que pense Marine Le Pen. Déjà en bière, le parti de la rue de Vaugirard n'attendrait plus que sa mise en terre. Ce qui ne devrait plus tarder, à en croire la présidente frontiste.
Dans une interview à Nice-Matin mardi 3 mars, Marine Le Pen prend acte de ce décès, précipité selon elle par le retour aux affaires de Nicolas Sarkozy. Elle affirme :
"La présence de Nicolas Sarkozy est aujourd'hui un clou supplémentaire dans le cercueil de l'UMP.
"
La patronne du parti d'extrême droite en veut pour preuve "le manque d’imagination de l’ancien président de la République". Et elle ne parle pas des propositions recyclées de ce dernier, mais bien de son analyse "électoralement fausse" du soi-disant "FNPS" et de l'élection partielle du Doubs. Dans une interview au Figaro lundi, Nicolas Sarkozy expliquait que "voter Front national a conduit à l'élection d'un député socialiste de plus."
Marine Le Pen rétorque que "dans l’ensemble des partielles qui ont eu lieu depuis 2012, voter Front national a toujours permis d'éliminer le candidat socialiste dès le premier tour." Elle ajoute :
"[La partielle du Doubs] qu'une exception liée à l’échec du retour de Nicolas Sarkozy. C’est sa responsabilité !
"
Régulièrement, UMP et FN s'accusent donc mutuellement de faire gagner la gauche. Nicolas Sarkozy répète en effet à l'envi qu'en 2012, Marine Le Pen a "donné un sacré coup de main" à François Hollande, en indiquant qu'elle voterait blanc au second tour de la présidentielle, tout en laissant à ses électeurs leur liberté de vote. Mais cette analyse du président de l'UMP n'est pas franchement exacte.
Quant à l'UMP, elle pourrait bientôt ressusciter. Nicolas Sarkozy œuvre depuis sa réélection à la présidence du parti pour une refondation de celui-ci, qui passera notamment par un changement de nom et de l'organisation de ses structures.
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