Pour dénoncer l'accueil des enfants allophones dans ses écoles, le maire FN de Beaucaire cite… Nabilla

Publié à 15h44, le 04 septembre 2014 , Modifié à 15h50, le 04 septembre 2014

Pour dénoncer l'accueil des enfants allophones dans ses écoles, le maire FN de Beaucaire cite… Nabilla
Julien Sanchez et Nabila © Montage MaxPPP

Julien Sanchez en a gros. La rentrée scolaire lui cause beaucoup de soucis. Mais ce n'est pas la modification des rythmes scolaires qui préoccupe le plus le maire FN de Beaucaire. Non, Julien Sanchez est inquiet du nombre d'enfants allophones – c'est-à-dire, en France, ceux dont la langue maternelle n'est pas le français – que les écoles de sa ville doivent accueillir cette année : 22 élèves en primaire, 9 en maternelle.  

Dans un communiqué daté du 1er septembre, le frontiste s'alarme :

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Je tiens, en tant que Maire, à alerter le gouvernement et l’opinion publique sur le coût pour les contribuables et la répercussion sur le niveau des enseignements offerts à nos enfants de l’accueil d’élèves dits allophones (autrefois appelés primo-arrivants) dans les écoles françaises.  

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Selon lui, cet accueil contribue à l'abaissement du "niveau général de nos enfants français parce que figurent dans leurs classes quelques élèves allophones qui nécessitent logiquement une attention particulière de la part des enseignants".  

Et, pour être bien sûr de se faire comprendre, Julien Sanchez a une arme imparable : évoquer sans la citer Nabilla, l'héroïne des plus passionnantes émissions de télé-réalité. Il écrit :

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C’est en maintenant ces pompes aspirantes que l’on pèse aussi à la baisse sur le niveau général des élèves. À croire que nous n’en sommes qu’au début des 'Allô, non mais allô quoi ?!'.

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Une référence, donc, à la phrase de Nabila s'étonnant, face caméra, qu'une fille puisse voyager sans shampoing.

Mais ce n'est pas là le seul grief du maire contre les élèves allophones. Comme il l'annonce dès l'entame de son communiqué, Julien Sanchez dénonce aussi le coût supposé de cet accueil. Un accueil qui, avec les "retraites pour les étrangers n’ayant jamais cotisé en France" et "l'Aide Médicale d’Etat", fait partie du "type de dispositifs qui ruine notre pays", juge-t-il. 

Julien Sanchez n'est pas le seul élu FN à parler de Nabilla. En mai 2013, Jean-Marie Le Pen himself avait évoqué le phénomène, et en des termes assez crus : "Elle a de beaux seins je crois. Elle ne m'est pas tout à fait indifférente, vous voyez !"

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