Défense acte 2. Après avoir nié avoir fait "passer des factures sur le côté", Philippe Briand, ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, a une nouvelle fois réfuté les accusations de Patrick Maisonneuve, l’avocat de la société Bygmalion. Cité par Le Figaro, celui qui est également député d’Indre-et-Loire a assuré lors du bureau politique sanglant du mardi 27 mai que non, "jamais", il n’a demandé "d’imputer des dépenses de campagne sur le compte de l’UMP".
Et, pour étayer sa défense, Philippe Briand a un argument pour le moins inattendu. Il est sûr de la provenance de toutes ses recettes :
"Cette fois-ci, il n’y avait plus de Bettencourt !
"
Une allusion à Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, dont le nom a été régulièrement cité dans le cadre d’une affaire de possible financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en… 2007.
"Plus de Bettencourt", donc. Philippe Briand a détaillé le financement de la campagne du président sortant en 2012. Il s’agit, selon l’ancien trésorier, d’une campagne financée "sur un budget de 21,4 millions d’euros provenant de l’emprunt à la Société générale (10,7 millions d’euros), des dons recueillis (5,8 millions d’euros), des contributions de l’UMP (4,9 millions d’euros) et de l’apport personnel du candidat".
Lundi 26 mai, sur BFMTV, le directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux, a reconnu des "dérapages" financiers lors de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, assurant que ni Jean-François Copé ni Nicolas Sarkozy n’étaient au courant.
Le lendemain, Jean-François Copé a démissionné de la présidence de l’UMP, assurant sur TF1 que son "intégrité est totale".