Il est jeune, il est doué, il a la côte auprès de Nicolas Sarkozy, qui en a fait son porte-parole lors de la campagne pour la présidence de l’UMP. Alors pourquoi Gérald Darmanin soutient-il toujours un candidat à la primaire UMP, Xavier Bertrand, qui ne fait pour l’instant pas figure de favori pour ce scrutin ?
Le jeune député-maire de Tourcoing (Nord) a répondu à la question lors du dernier reportage satirique de Cyril Eldin, diffusé ce vendredi 27 décembre sur Canal +.
Première raison, des plus classiques : la gratitude à l’égard de son mentor, l’homme des débuts en politique. Gérald Darmanin explique :
"Quand je n’étais rien, et je ne suis pas grand-chose, Xavier Bertrand a été le premier à m’encourager.
"
Et d’ajouter cette formule :
"Il vaut mieux la PME que la multinationale.
"
Ingénieuse pirouette, qui permet à son auteur d’attribuer des qualités à l’un sans rabaisser l’autre : l’enracinement provincial, les dimensions humaines pour Xavier Bertrand, la stature internationale pour Nicolas Sarkozy.
Nul doute que l’ancien ministre du Travail, qui peaufine son profil de candidat anticonformiste et antiélitiste, appréciera l’image.
[BONUS TRACK ] – Le fail de Gérarld
Les citations historiques, ça fait toujours son petit effet dans la bouche d'un politique. Face à Eldin, Gérald Darmanin en dégaine donc une censée résumer sa vision de la chose publique :
"Edgar Faure disait une phrase très juste : la politique, c’est comme l’andouillette, ça doit sentir la merde, mais pas trop.
"
Sauf que l’ancien président du Conseil sous la IVe République n’est pas l’auteur de cette phrase, puisqu’il s’agit d’Edouard Herriot, son lointain prédécesseur comme chef du gouvernement.