C’est vrai, on n’avait pas vraiment compris pourquoi, dans sa déclaration d’intérêts et d’activités auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, Patrick Balkany avait inscrit "NÉANT" dans la case "Identification du conjoint, du partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou du concubin".
Réduire Isabelle Balkany, conjointe du député UMP et également première adjointe à la mairie de Levallois-Perret, à rien, c’était un peu rude.
Sauf que Patrick Balkany n’a pas eu de trou de mémoire. Comme le note Le Nouvel Observateur, cette mention a une explication qui remonte à... 1996.
À cette époque, comme l’explique l’hebdomadaire, il y a un peu d’eau dans le gaz entre Patrick et Isabelle. Cette même année, Patrick Balkany est condamné pour "prise illégale d’intérêts". L’année d’avant, il a perdu la mairie de Levallois, qu’il tenait depuis 1983, face au chiraquien Olivier de Chazaux. Bref, ce n'est pas la joie dans les Hauts-de-Seine.
Patrick Balkany l’a lui-même dit lors d’une audition devant la police judiciaire, en 2000. Lui et Isabelle Balkany sont séparés depuis 1996. Enfin, une séparation de bien : quand leur couple vacillait, les deux ont préféré opter pour cette option plutôt que pour un divorce. Et, quand en 1997, Patrick et Isabelle se sont retrouvés, ils n’ont rien changé à cette situation juridique qui leur permet de remplir des déclarations fiscales distinctes – et donc de ne pas payer l’ISF.
Voilà donc pourquoi Patrick Balkany a *oublié* de mentionner son épouse dans sa déclaration d’intérêts.
Le 10 juillet, M6 révélait que, selon un document de Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy, Isabelle Balkany a bénéficié en 2012 d'une demi part supplémentaire au titre de "personne isolée", le statut réservé aux personnes vivant seules. D’après la chaîne, la première adjointe a ainsi touché 6.000 euros de remboursement par les services fiscaux.