UN COUP D'AVANCE - Bien sûr, il veut gagner. Mais s'il devait perdre, il espère pouvoir "peser" dans le débat "de fond" à l'UMP. C'est pour cela qu'Hervé Mariton demande aux militants de lui permettre d'obtenir "le score le plus élevé possible" lors de l'élection du président du parti d'opposition, le 29 novembre. Sur I>Télé lundi 10 novembre, il présente même sa candidature comme relevant du "vote utile" :
"Le vote utile, c'est le vote des convictions, c'est le vote de l'organisation, c'est le vote Mariton.
"
Manière pour le député de la Drôme de préparer l'après-élection :
"Si par malheur, par malheur, je ne suis pas élu président de l'UMP, il faut que j'ai le vote le plus important dans cette élection, et c'est ça le vote utile pour les militants, [...] pour que je puisse peser dans les débats à l'UMP dans les mois qui viennent. Le mieux, c'est que je sois élu président de l'UMP ; en deçà de ce mieux, le score le plus élevé pour peser sur le fond.
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Car lui n'a pas d'autre ambition que le parti et promet "la rigueur dans l'organisation de notre parti". Mais il le sait : il est l'outsider de cette élection interne. Il résume cette position par une formule destinée à ses adversaires :
"- Hervé Mariton : Je préférerais être le plus puissant, mais je suis à peu près lucide : il y a un candidat qui est très puissant, c'est Nicolas Sarkozy, je sais qu'il y a un candidat qui est le chouchou des médias, tant mieux pour lui...
- I>Télé : Bruno Le Maire est le chouchou des médias ?
- Hervé Mariton : Oui, assez clairement, il a une dimension assez politiquement correcte qui plaît assez bien, et puis les bons codes. Moi je suis sans doute un peu un huron dans cela, un ingénieur en politique.
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Mais pas question de se laisser abattre : "Avec les militants, ça se passe très bien."