Présidentielle 2017 : Alain Juppé y croit, Nicolas Sarkozy le moque

Publié à 12h06, le 27 août 2014 , Modifié à 19h41, le 17 octobre 2014

Présidentielle 2017 : Alain Juppé y croit, Nicolas Sarkozy le moque
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, le 7 juillet 2011 © REUTERS/Philippe Wojazer

PING-PONG - La nomination du gouvernement Valls II a quelque peu éclipsé les grandes manœuvres en cours à l'UMP en vue de la présidentielle de 2017 et de la désignation d'un nouveau chef de parti. Elles sont pourtant loin d'avoir cessé pendant le remaniement, à en croire Le Canard Enchaîné de mercredi 27 août.

L'hebdomadaire se fait notamment l'écho de propos privés tenus par Alain Juppé et Nicolas Sarkozy ces derniers jours, qui en disent long sur l'état de tension qui règne parmi les leaders de l'opposition. 

S'il concède à ses amis que le soutien de François Bayrou à sa candidature pour les primaires UMP va "peut-être [lui] coûter un peu parmi les militants de l'UMP", le maire de Bordeaux estime surtout qu'il démontre ainsi "qu'il [sait] rassembler". Et il se montre très confiant quant à ses chances d'entrer - enfin - à l'Élysée dans trois ans :

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Si je l'emporte lors des primaires, il n'y aura pas de candidature Bayrou et je suis donc certain d'être présent au second tour, avec de grandes chances de l'emporter.

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Réponse de Nicolas Sarkozy par confidences interposées, rapportées par Le Canard : "Il faut banaliser sa candidature. Elle a d'abord le mérite de tuer Fillon. De toute façon, vous verrez, Juppé n'aura pas le cran d'aller jusqu'au bout. Juppé candidat en 2017 ? On en reparlera."

L'ancien premier ministre s'est en tout cas déclaré candidat aux primaires de 2016 le 20 août, coupant ainsi l'herbe sous le pied de l'ex-chef de l'État, dont le grand retour en politique aurait pu se faire à la fin du mois. "Griller la politesse à Sarko" était d'ailleurs le but avoué d'Alain Juppé, qui rappelle même à Nicolas Sarkozy qu'il pourrait devoir adapter ses plans en fonction de l'évolution de ses petits ennuis judiciaires, selon l'hebdomadaire :

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Ce n'était pas à lui de fixer mon agenda. Lui va à l'UMP, et, moi, je vais à la présidentielle. Et puis on verra bien si l'agenda politique de Sarko est compatible avec celui des juges.

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Mais le retour de bâton guette. Car question tacle, l'ancien président de la République est aussi un sérieux candidat. Et il n'est pas du tout, mais alors pas du tout impressionné par la popularité dont jouit son ancien ministre auprès de l'opinion :

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Juppé dans les sondages ? C'est comme Simone Veil. Leurs cotes sont impressionnantes parce qu'ils ne sont pas en situation de combat politique.

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Du rab sur le Lab

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