DARK SIDE - Ça commence de manière solennelle, très cadrée, Gérald Darmanin répondant aux questions de Jean-Jacques Bourdin sans franchir la ligne jaune, ni même faire semblant de s'en approcher. Et puis, tancé par le journaliste de BFMTV-RMC qui lui fait remarquer qu'à "son âge" il manie déjà la langue de bois, le porte-parole de Nicolas Sarkozy se lâche, ce vendredi 3 octobre. Un peu.
Entre deux punchlines, le député-maire UMP de Tourcoing parle de lui, de son enfance. Il ne le fait pas gratuitement mais pour illustrer le présent.
Cela commence avec une évocation de Nicolas Sarkozy. Une première fois, il cite Georges Brassens qui disait, se souvient-il, que "chacun a quelque chose pour plaire, chacun a son petit mérite". Pour autant, Gérarld Darmanin refuse de voir en Nicolas Sarkozy "le sauveur". Mais quand même, il le présente comme "l'homme exceptionnel d'une situation exceptionnelle". Et là, cela lui rappelle un moment de son enfance. Il raconte:
"Petit j'admirais, peut-être contrairement à d'autres petits garçons, le général de Gaulle. Ça c'est le sauveur. Mais pour le général de Gaulle, il faut un 18 juin. Il n'y a pas de 18 juin donc il faut mettre les choses à leur place.
"
Un peu plus tard, il parle des divisions au sein de l'UMP. Mais il le fait en parlant de lui, de son expérience, pour montrer que ces oppositions ne sont pas nouvelles. Il dit :
"J'ai adhéré au RPR j'avais 16 ans : il y avait déjà une opposition entre Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Philippe Séguin, etc. Pour le coup, ça n'a rien de nouveau.
"
Et puisqu'on parle de renouveau, et notamment d'Alain Juppé, présent dans le débat public depuis fort longtemps, Gérarld Darmanin se remet à citer Georges Brassens : "Georges Brassens disait 'le temps ne faire rien à l'affaire'"… On vous laisse terminer la phrase.
[BONUS TRACK] Alors qu'il parle de l'affaire Bygmalion, Gérald Darmanin défend son parti. Il estime également que son monde politique est très vertueux. "Il y a plein de gens très vertueux en politique. Je crois qu'il y a des cons partout et y a des vertueux partout, chez les chauffeurs de taxis, chez les hommes politique chez les boulangers, y'en a partout. La connerie est très bien répartie dans la société française comme, je crois, la malhonnêteté", résume-t-il.