Remplacer les parlementaires lors d'un congé maternité: "et pourquoi pas remplacer un homme qui se casse la jambe ?", ironise Michèle Alliot-Marie

Publié à 07h43, le 18 août 2014 , Modifié à 13h55, le 18 août 2014

Remplacer les parlementaires lors d'un congé maternité: "et pourquoi pas remplacer un homme qui se casse la jambe ?", ironise Michèle Alliot-Marie
© Reuters

Remplacer les députées par leurs suppléants lors d'un congé maternité. Le Parisien revient ce 18 août sur une idée lancée par la parlementaire écologiste Eva Sas en juillet 2013, par le biais de deux amendements, et laissée sans suite. Dans un article intitulé "La galère des députées mères", le quotidien revient sur l'impossibilité pour ces femmes élues de se faire remplacer provisoirement et sur les sacrifices qui en découlent.

Un suppléant pour assurer les affaires courantes l'espace de quelques semaines, tous les élus n'y sont pas favorables. A l'image de l'eurodéputée UMP Michèle Alliot-Marie qui résume ainsi son opposition :

Pendant qu'on y est, pourquoi pas remplacer un homme qui se casse la jambe ?

Pour Eva Sas, ce siège vide imposé aux députées enceintes envoie "un message politique détestable" :

Il nous est dit : "vous n'avez pas à être enceinte" et entretient l'idée que la politique est une affaire d'hommes.

L'élue demande une prise de position claire de la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem qui n'a pas répondu à sa question écrite, adressée en juillet 2013 sur le sujet. Selon Le Parisien, la ministre se déclare "sur le principe favorable" à l'intervention d'un suppléant mais estime que cela "relève du règlement de chaque assemblée et non de la loi". D'autres, comme l'ancien ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, pense au contraire qu'une telle modification doit se faire dans le cadre d'une révision constitutionnelle.

Aujourd'hui, le suppléant ne peut prendre provisoirement la place de son député qu'en cas d'entrée au gouvernement de celui-ci.

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