Suivez le spectacle des Questions au gouvernement du 13 mai

Publié à 15h10, le 13 mai 2014 , Modifié à 16h07, le 13 mai 2014

Suivez le spectacle des Questions au gouvernement du 13 mai

Contrairement aux élections municipales, pas de trêve parlementaire pendant les élections européennes. Le gouvernement de Manuel Valls répond, ce 13 mai, aux questions des députés en pleine campagne. Autre sujet d'actualité: l'arrestation de djihadistes à Strasbourg, les coupes sèches prévues dans le budget de l'armée, ou les lycéennes enlevées au Nigeria.

Cette séance de questions au gouvernement commence par une minute de silence en l'honneur du 8e soldat français tué dans l'opération Serval au Mali. Gouvernement, députés de la majorité, de l'opposition, et même journalistes se sont levés et tus pendant une minute.


> #BRINGBACKOURGIRLS


Nicole Ameline, une des députées les plus féministes de l'hémicycle, interroge Manuel Valls sur l'affaire des lycéennes enlevées par le groupe Boko Aram au Nigeria. Elle demande quels moyens le gouvernement met en oeuvre pour éviter qu'une telle affaire se reproduise. C'est la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui répondra à la députée UMP. Elle qualifie cet enlèvement de "crime contre l'humanité" :

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La France a apporté tout son soutien au Nigeria. Elle a envoyé une équipe spécialisée pour assister les équipes nigérianes. C'est la communauté toute entière qui est interpellée. 

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Najat Vallaud-Belkacem prévient en outre que "ces crimes ne resteront pas impunis".

#TOUTE PREMIERE FOIS

Axelle Lemaire devenue ministre, c'est un petit nouveau qui fait son entrée à l'Assemblée nationale: Chrstophe Premat. Petite twitpic pour la secrétaire d'Etat au numérique :

 

#VALLS APPLAUDI A DROITE

Manuel Valls a réussi à se faire applaudir à droite. Comment ? En déclarant la chose suivante :

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Le taux de prélèvements obligatoires dans notre pays est devenu insupportable.

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Regard de Jean-Marc Ayrault pendant ce temps-là :


#LE J'ACCUSE DE BERTRAND

Il a signé un beau coup (si l'on en croit les reprises médiatiques) dimanche dernier en assurant qu'un plan de coupes budgétaires caché est prévu au ministère de la Défense. Xavier Bertrand, député UMP, enfonce le clou ce 13 mai, en s'adressant au ministre de la Défense, absent :

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Je vous demande d'être plus clair que vous ne l'avez été dimanche soir. Envisagez-vous oui ou non de revenir sur la loi de programmation militaire ? Cela pose la question de la parole du président de la République. [...]


Notre sécurité ne peut pas être menacée parce qu'un président de la République n'a pas le courage d'engager les réformes de fonds, et parce qu'il a préféré engager des dépenses supplémentaires en début de mandat.

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Très applaudi par ses collègues de droite, Xavier Bertrand se verra répondre par Michel Sapin (en l'absence de Jean-Yves Le Drian) que le chiffre donné par le député UMP est faux. Sans pour autant démentir des efforts à faire pour la Défense :

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Vous employez des chiffres qui n'ont rien à voir ! Tous les ministères feront un effort.

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#LANGUE DE BOIS (BOIS BOIS BOIS BOIS...)

Il a pris la succession difficile du ministère du Travail de Michel Sapin. Et a bien pris soin de ne pas reprendre l'objectif de son prédecesseur, à savoir inverser la courbe du chômage. Un changement de langage sur lequel était interrogé François Rebsamen. Il l'explique: oui, la courbe du chômage a bien été inversée, même si vous ne l'avez pas remarqué. Argumentaire plutôt alambiqué pour François Rebsamen. Voyez plutôt : 

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Je voudrais vous dire assez simplement pourquoi je n'ai pas repris l'expression de Michel Sapin sur l'inversion de la courbe du chômage. Parce que grâce au travail qui a été mené, grâce à la mobilisation des moyens de l'emploi, nous sommes arrivés à une stagnation. Et donc la courbe, mon cher Michel Sapin, a été inversée


Et maintenant, en plein accord avec le ministre des Finances....

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Hilarité générale dans les bancs de la droite: comment François Rebsamen a-t-il ainsi pu affirmer une telle chose ? Même sa collègue Marylise Lebranchu rigole bien. Interrompu par les députés de droite, François Rebsamen s'adresse ainsi aux parlementaires de droite :

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Allez-y, allez-y ! Nous parlons de choses sérieuses ! Rigoler n'est pas vraiment à la hauteur du problème. 

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#GENRES

 

Question de Gilbert Collard. La question s’adresse à la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. "Madame LE ministre", commence le député affilié FN du Gard. La ministre sourit et semble répondre "LA ministre". Pas de quoi perturber Gilbert Collard qui reprend : "Madame LE ministre".

 

En janvier, un *incident* similaire était arrivé dans l’hémicycle, lors d’une séance présidée par Sandrine Mazetier, vice-présidente de l’Assemblée nationale. "Madame le président…", avait commencé le député UMP Julien Aubert. Puis, s’adressant à Cécile Duflot : "madame le ministre". En réponse, Sandrine Mazetier avait envoyé une pique à son collègue UMP : "Monsieur la députée, vous étiez la dernière oratrice inscrite. La discussion générale est donc close." 

Du rab sur le Lab

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