COMME SI DE RIEN N'ÉTAIT - La nouvelle équipe gouvernementale doit être annoncée mardi 26 août dans la journée, mais le remaniement ne semble pas stresser tous les ministres. Alors que les noms des éventuels sortants, ministrables et nouveaux entrants circulent depuis l'annonce de la démission du gouvernement ce lundi, certains titulaires de portefeuille jouent la carte "business as usual".
Christiane Taubira fait partie des pressentis pour changer d'air. Mais l'entourage de la ministre de la Justice, cité par le JDD, parle d'"intox" et tente de minimiser les rumeurs. "Tout est possible. Nous ne sommes pas en train de faire nos cartons", fait savoir son cabinet, ajoutant : "Ce qui compte pour elle, c’est qu’elle puisse mener à bien ses dossiers".
Autre poids lourd du gouvernement Valls 1, Ségolène Royal a fait comme si de rien n'était, lundi matin. La ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie s'est rendue comme prévu à la centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne, se contentant d'une déclaration lapidaire rapportée par La Nouvelle République :
"Le travail continue. Mes équipes sont au travail.
"
Même détachement chez Axelle Lemaire, secrétaire d'État au Numérique :
Réunion avec ma collègue @CaroleDelga ce matin à Bercy. Le travail continue.
— Axelle Lemaire (@axellelemaire) 25 Août 2014
Jean-Yves Le Drian a fait plus fort. Le ministre de la Défense s'est limité à l'envoi de son agenda de la semaine aux rédactions, à 11 heures du matin. De son côté, Laurent Fabius a fait savoir, à 10 heures via Twitter, qu'il répondrait "à toutes les questions" du grand public mercredi prochain, "après cet été de toutes les crises" (Gaza, Ukraine, Irak, crash de l'avion d'Air Algérie, etc.). Le ministre des Affaires étrangères a depuis été reçu par Manuel Valls à Matignon et serait presque assuré de conserver ses fonctions.
Et si le cas Arnaud Montebourg semble réglé, son fidèle lieutenant dans la critique de la politique économique de François Hollande, Benoît Hamon, est encore incertain sur son sort. Le ministre de l'Éducation, qui devait gérer sa première rentrée des classes sur fond de réforme des rythmes scolaires qui n'en finit plus de faire polémique, a d'abord fait savoir qu'il était "serein" et "au travail". Mais selon Libération, qui cite son entourage, il refusera "sauf bouleversement" de faire partie de la nouvelle équipe de Manuel Valls.
"Valls lui a demandé de rester, les ministres l’appellent pour qu’ils restent. Mais son penchant est qu’il ne peut pas rester dans un gouvernement où l’on interdit le débat. [...] Il n’est pas question de se taire. Si on garde le même cap, c’est sans lui.
"