Transition énergétique : l’écolo Barbara Pompili accuse l’UMP d’avoir fait de l’obstruction pour "préserver son week-end"

Publié à 10h14, le 09 octobre 2014 , Modifié à 10h29, le 09 octobre 2014

Transition énergétique : l’écolo Barbara Pompili accuse l’UMP d’avoir fait de l’obstruction pour "préserver son week-end"
Barbara Pompili, le 5 décembre 2013, à l'Assemblée nationale. © Maxppp.

Après de longues heures de débats, l’UMP a réussi à repousser encore le vote de l’article 1 du projet de loi sur la transition énergétique. Une stratégie d’obstruction que les élus de la majorité n’ont cessé, tout au long des débats du mercredi 8 octobre, de dénoncer. Remontée, la députée EELV et coprésidente du groupe Vert à l’Assemblée Barbara Pompili juge que cette obstruction des députés de l’opposition a été préparée, stratégiquement, afin de "préserver" leur week-end :

Son collègue député écolo de Paris, Denis Baupin, est sur la même ligne de dénonciation :

Ce qui a également eu le don d'irriter Cécile Duflot, qui s’est dite "peinée" par cette tactique parlementaire dans le cadre du "temps législatif programmé" :

Le vote de l'article 1er du projet de loi sur la transition énergétique n'aura ainsi lieu que vendredi 10 octobre, les députés UMP ayant réussi par leur obstruction à le repousser encore et de ne plus participer au débat au grand dam de la majorité. A la suspension des débats à 1h00 du matin dans la nuit de mercredi à jeudi, il restait encore à discuter une quarantaine d'amendements, quasiment tous de l'UMP, sur ce seul article qui fixe des objectifs de réduction de la consommation énergétique et de la part du nucléaire pour les prochaines décennies.

Comme la journée de jeudi est réservée à l'examen de deux propositions de loi de l'UMP dans une "niche parlementaire", le débat sur la transition énergétique ne reprendra que vendredi. Les députés du groupe UMP ont épuisé leur temps de parole, mais pas leur chef de file Christian Jacob. Vendredi sera "un jour de monologue", a souligné le principal orateur de l'UMP Julien Aubert, selon lequel le principal groupe d'opposition "privé de facto de temps de parole" ne participera plus aux discussions en première lecture pour "protester contre les conditions inacceptables d'examen", dont l'usage du temps législatif programmé.

"Depuis le début, vous êtes délibérément dans la chronique d'un départ annoncé, vous cherchez une raison de ne pas voter ce texte bon pour l'environnement, l'emploi, le pouvoir d'achat et faites de l'obstruction", a lancé le socialiste Christophe Bouillon. "La ficelle est grosse", a estimé le président de la commission spéciale sur la transition énergétique François Brottes. Quant à Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, elle a lancé aux élus UMP qu'elle trouvait "regrettable" leur tactique d'obstruction pour "rejoindre dès ce soir vos circonscriptions". Ce qu'ont récusé ont, bien évidemment, les intéressés.

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