Tribune de Sarkozy : Montebourg estime que l'ex-Président "découvre le durcissement des lois pénales qu'il a fait voter"

Publié à 09h40, le 21 mars 2014 , Modifié à 12h40, le 21 mars 2014

Tribune de Sarkozy : Montebourg estime que l'ex-Président "découvre le durcissement des lois pénales qu'il a fait voter"
(Maxppp)

BIEN FAIT POUR LUI - Réagissant à la tribune indignée de Nicolas Sarkozy dans Le Figaro de ce 21 mars, Arnaud Montebourg a estimé que l'ancien président de la République était en train de "découvrir le durcissement des lois pénales qu'il a fait voter".

Invité de France inter ce vendredi, le ministre du Redressement productif a estimé que Nicolas Sarkozy "voudrait une immunité" qu'il n'a plus en tant que justiciable ordinaire :

Finalement, Monsieur Sarkozy découvre le durcissement des lois pénales qu’il a fait voter. Il les découvre à son propre détriment puisqu’il est un justiciable ordinaire, il n’a pas d’impunité, d’immunité. J’ai l’impression qu’il voudrait une immunité !
Il ne voudrait pas être soumis à la loi qu’il a fait voter et appliquer à d’autres.

Le ministre en conclut que cette mise sur écoutes aura "peut-être une vertu pédagogique" pour Nicolas Sarkozy :

Pendant des années on a eu un discours sécuritaire qui consistait à durcir les lois pénales, les règles de procédure pénale. Aujourd’hui, elles s’appliquent à ceux qui les ont inspiré. D’une certaine manière, c’est justice.

Comme l'a relevé le journaliste des Décodeurs du MondeSamuel Laurent, plusieurs lois ont en effet durci les règles de procédure pénale lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur ou président, à l'image de la loi Perben II en 2004 qui autorise la police à placer des micros et des caméras à l'insu du suspect, de la loi Sarkozy de 2006 qui autorise l'accès aux données de connexion sans décision du juge ou encore la loi de 2011 renforçant les possibilités d'écoutes téléphoniques par la police.

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